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Catégorie : La délicieuse malaventure de Sadima (Conte / Réécriture / Adolescence / Féminisme / Genre / Déconstruction)

Deux tomes de manga, une biographie romancée de Sophie Germain, en mode passion des mathématiques écrite comme dans un shounen manga.
L'auteur dit dès le début ce qui l'intéresse dans cette histoire : la passion de Sophie Germain pour les mathématiques (et c'est très bien rendu dans le manga !), mais aussi le fait qu'elle soit mignonne (ce qui est réussi, mais aussi carrément superficiel, mais j'aurais pu faire avec, si ce n'était que ça)
L'auteur a travaillé avec un mathématicien, et effectivement, je n'ai pas grand chose à redire aux mathématiques, à part un "et" au lieu de "ou" qui rend un théorème complètement faux, au tout début (et du vocabulaire complètement anachronique, mais au moins, je comprends pourquoi)
L'auteur n'a absolument pas travaillé avec un historien, et ça se voit. Certains changements sont volontaires, de la licence poétique, comme le fait d'avoir tous les mathématiciens de cette génération qui ont le même âge, et qui se rencontrent quand ils ont douze ans.
Pareil pour le fait que Sophie, au lieu de suivre des cours par correspondance en signant d'un nom d'homme, se déguise physiquement en homme pour assister à des cours : aucune base historique, mais je comprends l'intérêt.
Certaines licences historiques sont volontaires, mais je trouve, un peu exagérés. L'auteur ne veut absolument pas aborder la révolution française (et je comprends, il aurait fallu faire de la recherche, là). c'est pour cela que tout ce qui est arrivé pendant l'adolescence et les jeunes années de Sophie arrive en 1788, quand Sophie Germain a 12 ans (et Marie-Antoinette, pour laquelle l'auteur semble avoir beaucoup de respect, est vivante et une force active).
Sauf que... le musée du Louvre a été créé par la révolution (et beaucoup des oeuvres qu'ils y montrent n'ont été acquises qu'après la mort de Sophie Germain). L'école qui forme tout le tome 2 a été créée par la révolution. Les dynamiques de classe ne marchent absolument pas au 18e siècle, parce qu'avant la révolution, la classe bourgeoise n'aurait même pas eu la possibilité d'aller dans une telle école, et après, les nobles ne s'en seraient pas vantés.
Et certains points ne sont absolument pas fait exprès, et sont just dûs au fait que l'auteur n'a aucune notion d'histoire et refuse de se documenter. Les groupes sanguins sont mentionnés dans le premier chapitre (oui, c'est au 18e siècle). Le Pascal est utilisé comme unité de mesure de pression (au 18e siècle, encore).
(j'ai vu aussi des gens se plaindre que les costumes n'étaient pas du bon siècle, je ne me plains que pour l'histoire et les mathématiques parce que c'est ce que je connais, mais apparemment j'en ai raté)
Dans le tome 2, les épreuves d'entrée dans l'école n'ont plus rien à avoir avec une réalité d'exam de maths et semblent tirées d'un shounen manga. Honnêtement, à ce niveau, j'aurais préféré que l'auteur aille jusqu'au bout et leur donne des super-pouvoirs encore plus extrêmes que "voir le nombre d'or sous forme d'étincelles d'or", cela aurait été drôle au moins, et cela n'aurait pas donné aux lecteurs l'impression de lire quelque chose qui a une base historique, même vague.
(L'auteur dit que tout est inspiré de faits réels, c'est pour ça que je lui en veux un peu. Oui, certains anecdotes le sont. Mais tout le background m'a fait souffrir encore et encore)

Deux tomes de manga, une biographie romancée de Sophie Germain, en mode passion des mathématiques écrite comme dans un shounen manga.
L'auteur dit dès le début ce qui l'intéresse dans cette histoire : la passion de Sophie Germain pour les mathématiques (et c'est très bien rendu dans le manga !), mais aussi le fait qu'elle soit mignonne (ce qui est réussi, mais aussi carrément superficiel, mais j'aurais pu faire avec, si ce n'était que ça)
L'auteur a travaillé avec un mathématicien, et effectivement, je n'ai pas grand chose à redire aux mathématiques, à part un "et" au lieu de "ou" qui rend un théorème complètement faux, au tout début (et du vocabulaire complètement anachronique, mais au moins, je comprends pourquoi)
L'auteur n'a absolument pas travaillé avec un historien, et ça se voit. Certains changements sont volontaires, de la licence poétique, comme le fait d'avoir tous les mathématiciens de cette génération qui ont le même âge, et qui se rencontrent quand ils ont douze ans.
Pareil pour le fait que Sophie, au lieu de suivre des cours par correspondance en signant d'un nom d'homme, se déguise physiquement en homme pour assister à des cours : aucune base historique, mais je comprends l'intérêt.
Certaines licences historiques sont volontaires, mais je trouve, un peu exagérés. L'auteur ne veut absolument pas aborder la révolution française (et je comprends, il aurait fallu faire de la recherche, là). c'est pour cela que tout ce qui est arrivé pendant l'adolescence et les jeunes années de Sophie arrive en 1788, quand Sophie Germain a 12 ans (et Marie-Antoinette, pour laquelle l'auteur semble avoir beaucoup de respect, est vivante et une force active).
Sauf que... le musée du Louvre a été créé par la révolution (et beaucoup des oeuvres qu'ils y montrent n'ont été acquises qu'après la mort de Sophie Germain). L'école qui forme tout le tome 2 a été créée par la révolution. Les dynamiques de classe ne marchent absolument pas au 18e siècle, parce qu'avant la révolution, la classe bourgeoise n'aurait même pas eu la possibilité d'aller dans une telle école, et après, les nobles ne s'en seraient pas vantés.
Et certains points ne sont absolument pas fait exprès, et sont just dûs au fait que l'auteur n'a aucune notion d'histoire et refuse de se documenter. Les groupes sanguins sont mentionnés dans le premier chapitre (oui, c'est au 18e siècle). Le Pascal est utilisé comme unité de mesure de pression (au 18e siècle, encore).
(j'ai vu aussi des gens se plaindre que les costumes n'étaient pas du bon siècle, je ne me plains que pour l'histoire et les mathématiques parce que c'est ce que je connais, mais apparemment j'en ai raté)
Dans le tome 2, les épreuves d'entrée dans l'école n'ont plus rien à avoir avec une réalité d'exam de maths et semblent tirées d'un shounen manga. Honnêtement, à ce niveau, j'aurais préféré que l'auteur aille jusqu'au bout et leur donne des super-pouvoirs encore plus extrêmes que "voir le nombre d'or sous forme d'étincelles d'or", cela aurait été drôle au moins, et cela n'aurait pas donné aux lecteurs l'impression de lire quelque chose qui a une base historique, même vague.
(L'auteur dit que tout est inspiré de faits réels, c'est pour ça que je lui en veux un peu. Oui, certains anecdotes le sont. Mais tout le background m'a fait souffrir encore et encore)
no subject
Date: 2024-09-22 08:40 am (UTC)no subject
Date: 2024-09-22 10:09 am (UTC)