Lectures de décembre

[flo_nelja]

"Zombi - Enquête sur les morts-vivants" par Philippe Charlier
Non-fiction, environ 200 pages. L'auteur a une double spécialisation en médecine légale et en ethnologie, qu'il utilise pour analyser le mythe du zombie.
Cela alterne des récits des rencontres qu'il a faites à Haïti, de ce qu'ils lui ont dit (certains sont célèbres, d'autres pas), avec une analyse générale du contexte pour comprendre cela. (parfois historique, politique, scientifique ou religieux). C'est un des livres sur le sujet qui a été écrits après le tremblement de terre, et donc qui aborde ce que cela a changé, ou pas, à la société haïtienne.
Quand on n'a pas déjà des connaissances sur le sujet, c'est plutôt difficile à lire. Quand on en a, c'est intéressant de voir un nouvel angle. Il parle, bien sûr, des aspects toxicologiques du zombie, mais mentionne aussi des aspects plus prosaïques des cas de "zombies" comme des chrétiens essayant de monter la population contre le vaudou, ou des cas d'usurpation d'identité d'un mort pur et simples. Il insiste aussi sur le fait que les poisons existent mais n'expliquent pas tout, et que les croyances des victimes sont importantes sur ce qui arrive à la fin.
La fin parle de la complexité de la situation légale du zombie, ce qui est un sujet que je trouve extrêmement intéressant.
J'ai aimé le lire, mais ce n'est absolument pas un livre que je recommanderais à quelqu'un qui ne connaît rien au sujet !
7/10


"The Faerie Hounds of York" par Arden Powell
Roman court, environ 200 pages. Cela se passe en Angleterre au 19e siècle. Loxley est sauvé de justesse d'un cercle de fées par un vagabond nommé Thorncress, qui a sa propre histoire et ses propres but en ce qui concerne Faerie.
J'aime le côté conte de fées sombre de l'histoire de Loxley, avec une fée qui le poursuit depuis son enfance. J'adore tout ce qui concerne les changelins. La romance entre les deux est aussi sympathique, et j'aime la tension sexuelle qu'il y a pendant si longtemps (le danger d'être homosexuel dans l'Angleterre du 19e siècle n'est pas ignoré du tout). J'aime, en particulier, quand les deux se mélangent, et j'adore l'avant-dernier twist. Par contre, à la fin, je suis déçue par la description de Faerie en tant que pays, c'est trop rapide et cela perd une partie de la magie qui était suggérée avant. C'est dommage que je sois restée sur cette impression, j'aimais vraiment beaucoup avant.
7/10


"La couronne du berger" par Terry Pratchett
Roman, environ 350 pages. Ca y est, j'ai fini Discworld, il n'y en a plus. Mais la fin de ce tome est une excellente fin, donc même si je suis triste, cela aurait pu être pire.
C'est étrange que ce soit un hasard. Ce tome est vraiment écrit comme la fin de quelque chose. On revient aux débuts de Tiphaine, et aussi à un très ancien tome des sorcières, avec les elfes comme antagonistes. Aussi, la mort de Granny a des accents particuliers, quand on sait combien peu de temps Pratchett lui a survécu. Cela fait aussi intervenir des thèmes plus récents, comme les chemins de fer ou les goblins, mais justement, cela marche bien comme conclusion. Mais par contre, je n'ai pas eu l'impression que cela introduisait grand chose de nouveau.
Ceci dit ! C'est toujours un très bon livre de la série, Geoffroy est extrêmement sympathique, et voir les personnages triompher de leurs ennemis et d'eux-mêmes fait toujours plaisir. J'adore cette série, et il ne me reste plus qu'à le relire depuis le début !
9/10


"Congo Tales", textes de S.R. Kovo N'sondé, photographies de Pieter Henket
Environ 160 pages de contes et légendes congolais, avec des illustrations qui sont les photographies d'habitants du Congo en train de "jouer" les légendes selon leurs propres idées. Pour les histoires, il n'y a pas de tentative de remonter aux légendes les plus anciennes : ce sont celles qui se racontent en ce moment à la veillée, certaines sont sans doute anciennes, d'autres mentionnent les télévisions our le réchauffement climatique. C'était, aussi, des histoires que je ne connaissais pas, que j'ai souvent trouvées trop courtes mais frappantes. Et avec les images, cela fait vraiment un document fascinant !
8/10


"Paroles vagabondes" par Eduardo Galeano
Poèmes et contes, environ 330 pages. Cela alterne des contes d'Amérique du sud adaptés dans le style de l'auteur - certains d'origine indienne, certains d'origine européenne, certains sortant directement de l'imagination de l'auteur - avec des "fenêtres", qui sont des poèmes en prose. Tout ceci est très bien écrit. J'adore vraiment les poèmes. J'aime comment de temps en temps, dans les contes, on a un personnage qui revient, une petite allusion, pour rendre clair que tout se passe dans le même univers. Mes seuls reproches sont que la plupart des contes one une fin très triste, et aussi sont d'un point de vue très masculin, même quand ce n'est pas forcément le cas de l'original.
9/10


"Prix du jeune écrivain 1993", préface de Jean-Marie Laclavetine
Environ 230 pages de nouvelles. J'avais adoré la sélection de 1995, alors quand j'ai vu celle-là sur une brocante, je me suis dit que j'allais essayer aussi. Je ne sais pas si c'est parce que je n'ai pas eu de première rencontre avec étant ado, mais celui-là ne m'a pas parlé autant. Beaucoup de nouvelles sont sur la vie ordinaire d'ados ordinaires (la seule que je trouve sympathique a une mauvaise fin), et celle sur les vampires m'a déçue.
Ensuite, ce n'est pas non plus un mauvais recueil, surtout pour des amateurs. "Le monstre du grenier" est une bonne nouvelle sur le deuil au fantastique subtil, et "La mouche tardive" et "Le cinquième" ont des idées originales. Et tout reste très bien écrit, je pense que cela doit être un des critères de sélection les plus importants.
6/10


Progression : 88/52
"Risques de lecture" : Zombis, The Faerie Hounds of York, Paroles vagabondes -> 38/26

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Comments

[malurette]

Ça fait quelque chose, hein, d'avoir fini le Disque ?
Tu me rappelles que j'avais commencé aussi à la relire depuis le début, et pourtant je l'ai vite remise en pause. Mais si tu le fais aussi ça me motivera à m'y remettre !!

[flo_nelja]

Ouiii ! En même temps je n'avais pas envie de finir, mais je voulais tellement dire ce qui restait !

Tu en es où ?