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"Harrow the Ninth" par Tamsyn Muir
Roman, environ 360 pages dans mon édition sur liseuse, mais ce sont de grandes pages, j'ai vu les éditions papier, il est plus long que ça.
J'avais lu et beaucoup aimé le tome 1, à part le premier tiers qui était un peu lent. La mauvaise nouvelle est qu'au lieu de reprendre à plein régime, ici aussi le premier tiers est lent à démarrer. Oh, il étend le worldbuilding, et il présente de nouveaux personnages, mais qui ne sont pas très sympathiques. J'avais vu quelqu'un écrire, sur ce tome, "Gideon me manque", je ne réalisais pas à quel point elle était absente au début.
La bonne nouvelle, c'est qu'une fois qu'on est rentrés dedans, c'est peut-être encore mieux que le premier. Le worldbuilding s'amplifie de façon inattendue (j'adore le concept de "quand on détruit une planète son fantôme est une Eldritch abomination"), on revoit finalement certains des anciens personnages, y compris certains que je n'espérais plus, le femslash offre de plus en plus d'options même si Harrow/Gideon reste le ship qu'on veut voir au centre, le style continue son alternance de lyrisme et de mèmes, les révélations s'enchaînent, et j'ai été très émue par un certain passage sur le pouvoir de l'écriture.
J'ai tellement hâte d'avoir le tome 3 ! En attendant, j'ai lu une nouvelle publiée gratuitement sur le site de l'éditeur, The Mysterious Study of Dr Sex, avec Palamedes et Camilla quand ils étaient tout jeunes, et c'était adorable et très nerd.
8/10


"L'Italie fantastique : de Boccacio à Landolfi" compilé par Jacques Finné
Anthologie de nouvelles, environ 350 pages. L'anthologiste commence par dire, dans sa préface, que l'Italie est assez mauvaise en fantastique, et vraiment, il devrait avoir plus confiance en ce qu'il présente. Même si, bien sûr, c'est aussi une façon de justifier d'avoir peu d'auteurs, et beaucoup d'histoires courtes de chaque auteur. C'est aussi la raison pour lesquelles tant d'histoires dérivent loin du fantastique pour être plutôt de l'apologue, du merveilleux noir, de la satire, de l'onirisme, ou, pour la dernière, de la science-fiction.
Ce n'est pas ma compilation de nouvelles fantastiques préférées, mais il y en a de très bonnes. La maison hantée de Pirandello est une nouvelle humoristique sur le sujet d'un procès entre le propriétaire d'une maison hantée et ses locataires. J'aime toujours autant Lettres de province de Landolfi, et je n'avais jamais lu Le chien qui a vu Dieu de Buzzati.
Malheureusement j'ai eu une impression de sexisme en lisant ce recueil. Ce n'est pas seulement parce que certaines nouvelles sont très sexistes, comme La dernière femme de Barbe-Bleue. C'est aussi dans les commentaires de l'auteur - parler d'"érotisme subtil" pour une nouvelle avec du viol, vraiment - ou même dans son choix - il mentionne Elsa Morante comme une des auteurs italiens qui ont essayé le fantastique même si ce n'est pas leur sujet principal, mais ne sélectionne que des nouvelles écrites par des hommes.
7/10


"Etoile Noire, Aube Claire" par Scott O'Dell
Roman d'aventure pour la jeunesse, environ 200 pages. Aube Claire est une jeune inuit, qui participe à une course en traîneau de plusieurs centaines de kilomètres, pour remplacer son père blessé.
A chaque fois que je relis de vieux romans pour la jeunesse, je suis surprise à quel point le genre a changé. Le scénario avance vite. Il y a vraiment très peu d'introspection. On doit presque deviner ce que les personnages ressentent à force d'empathie envers eux. Le lien entre l'héroïne est son chien Etoile Noire est fort, on le voit quand il revient après avoir été courir avec les loups, mais il n'est pas détaillé. On a presque l'impression de voir un film, centré sur les actions, plus que sur les réactions. Il y a quand même quelques passages que j'ai trouvés très touchants ! Mais on ne s'attarde pas dessus.
C'était quand même une lecture très agréable. J'aurais dû le lire plus jeune, je n'aurais pas eu cette impression que quelque chose manquait.
7/10


"The singer not the song" par Audrey Erskine Lindop
Roman, environ 350 pages. Un prêtre irlandais est envoyé en mission difficile dans un petit village du Mexique : les habitants sont terrifiés par un bandit local très anti-religieux et ne viennent plus à l'Eglise. Le père Keogh, grâce à sa foi, sa voix tonitruante, son charisme, son bon sens, et un peu d'aide de la police, va défier le bandit, Anacleto.
J'avais vu le film ! J'espérais que le livre serait plus slashy ! Malheureusement il l'est plutôt moins. Si vous voulez la version qui dit le plus explicitement que'un crush mal placé est la raison pour laquelle Anacleto respecte Keogh, et ne peut se résoudre à le tuer, même s'il le harcèle avec passion, le film (seulement en VO) est pour vous.
Bon, on peut le deviner dans le livre aussi, mais ce n'est pas pareil.
Par contre, beaucoup de choses sont plus développées dans le livre. Pas seulement les scrupules de confiance de Keogh et le passé d'Anacleto, mais les parents de Locha, en particulier sa pauvre mère qui souffre de ne pas être assez intelligente pour avoir de vrais amis, et sa gouvernante protestante, et les domestiques des différents personnages. C'était très agréable à lire, pas seulement pour cette confrontation à mort entre deux hommes - qui est ce que j'attendais - mais aussi pour cette tranche de vie finement vue d'un village entier.
Par contre, la morale est un peu trop clairement du côté des catholiques à mon goût. Je ne sais pas ce que je devais espérer.
7/10


"Yôkai : Fantastique art japonais" par Brigitte Kodama-Richard
Livre d'art sur les yôkai. Il y a aussi du texte, qui peut être très intéressant pour les gens qui ne connaissent pas bien les contes, mythes et légendes japonais, mais qui n'est pas la partie la plus intéressante. Ce qui est intéressant est le collection d'art japonais représentant des yôkai, des rouleaux les plus anciens aux artistes contemporains. Les légendes ne servent que de contexte, vraiment, pour voir l'imagination de ces auteurs, les changements au cours des différentes époques, l'influence de l'art chinois ou occidental (pas sur l'art occidental, mais l'auteur donne des références utiles sur ça). Cela donne envie de regarder les petits détails des oeuvres reproduites pendant des heures, tellement elles sont riches.
9/10


Progression : 42/52
"Risques de lecture" : L'Italie fantastique, Etoile noire Aube claire, The Singer not the Song -> 25/26

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flo_nelja

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