Lectures de janvier
Jan. 29th, 2020 03:38 pm![[personal profile]](https://www.dreamwidth.org/img/silk/identity/user.png)
"La passe-miroir 4 - La Tempête des Echos" par Christelle Dabos
Pour la catégorie "Un livre que vous vous promettez de lire depuis très récemment" de bingo-livres
Roman, environ 560 pages. Ha ha, j'ai fini cette série très vite ! A tel point que j'ai encore du mal à réaliser qu'on a mis tant de temps pour apprendre des points de background qui me semblent maintenant faire partie intégrale de l'univers. Tous les détails de ce qui s'est passé lors de la fin du monde sont révélés ; de ce qui s'est passé lors du premier passage de miroir d'Ophélie aussi, et ils sont satisfaisants. La fin est ouverte, douce-amère, peut-être un peu trop de chaque à mon goût, mais cela marche avec le reste de l'oeuvre. Je pense que la série restera avec moi à long terme. Aussi, c'est très bien écrit.
8/10
"Le coffret des abîmes" par Francis Stevens
Pour la catégorie "Un livre chez un éditeur que vous n'avez jamais lu" de bingo-livres
Roman, environ 160 pages, aux éditions Marie Barbier. Vous connaissez ? Moi non. :-D
Comme ce livre fait aussi partie de mon défi de lecture sur la mer, j'ai fait la critique dans un post à part.
7/10
"Yôkai ! Le monde étrange des monstres japonais" par Fleur Daugey et Sandrine Thommen
Pour la catégorie "Un livre avec un animal sur la couverture" de bingo-livres
Recueil illustré, environ 50 pages, alternant des descriptions et des contes, avec beaucoup d'illustrations. J'aime bien ce mélange. Cela ne fait pas trop encyclopédie, parce qu'il y a les histoires, mais en même temps, cela permet de présenter de très nombreuses créatures, et pas seulement les plus connues, parce qu'il n'y a pas que ça, et elles ont toutes un dessin. Il y a même deux ou trois créatures que je ne connaissais pas, comme la baleine fantôme !
Cela se voit que c'est pour les enfants - certains détails, comme les comparaisons avec Pokemon, ou le fait que les contes sélectionnés sont parmi ceux qui ont une fin heureuse et morale. Cela ne me dérange pas du tout. J'aurais aimé qu'il y ait encore plus de contenu, mais ce n'est pas un livre pour les gens qui s'y connaissent déjà.
7/10
"Iphie et Ianté" par Isaac de Bensérade
Pour la catégorie "Contes, mythes et légendes" de bingo-livres
Théâtre, un peu moins de 100 pages. Une pièce du début du 17e siècle qui adapte l'histoire d'Iphis et Ianté, où Iphis est élevée comme un garçon, fiancée à une jeune fille nommée Ianté dont elle est amoureuse, mais horrifiée par la façon dont elle lui ment. Finalement, la déesse Isis prend pitié d'Iphis et la change en homme.
L'auteur a décidé que l'histoire était trop courte, et a rajouté le personnage d'Ergaste, un ami d'Iphis qui sait que c'est une femme et est amoureux d'elle, et de Nise, un autre ami d'Iphis dont la soeur, Mérinte, est amoureuse d'Ergaste. Il y a aussi un duel. Mérinte et Nise sont des personnages avec très peu de personnalité chacun.
J'aurais eu plus de sympathie pour Ergaste et son amour à sens unique s'il n'était pas si... hétérocentré. Il est clair que si Iphis n'était pas un homme, il ne l'aimerait pas, il se moque de l'amour d'Iphis et Iante parce que ce sont deux femmes, et je ne suis pas là pour ça. En plus, il dévoile son secret alors qu'il a juré de ne pas le faire. Bien sûr, il a raison, mais cela rappelle bien trop dans la réalité les gens qui outent les personnes trans, et pour le coup, je suis contente qu'il soit humilié et que personne ne le croie, mais je me demande si c'est fait exprès.
Ceci dit, cette version d'Iphis et Iante penche clairement du côté de l'homosexualité que de la transexualité (le dossier aec des opinions de gens de théâtre modernes ne parle même pas de transexualité). Iphis et Ianté ont leur nuit de noces avant la transformation, en ont toutes les deux des sentiments confus de plaisir mêlé de culpabilité. Isis n'accomplit son miracle que quand leur secret est dévoilé et que la mort les menace. Il n'est même pas certain qu'Ianté apprécie. Et leur amour est écrit de façon charmante, malgré les secrets, moins humoristique que le reste de la pièce.
7/10
"Robespierre" par Stéfane-Pol
Pour la catégorie "Fiction historique" de bingo-livres
Théâtre, environ 80 pages, lu sur Gallica. Une pièce de théâtre, eh bien, sur Robespierre, qui commence quelque part en 1793 et finit avec son départ pour l'échafaud. L'auteur est un historien, et voulait y mettre ses headcanons, en plus de présenter le fait historique tel qu'il est, à savoir que Robespierre n'a jamais eu une quelconque forme de pouvoir suprême, et que cela a été artificiellement construit. Je ne suis pas super-fan de mettre Lebas et Elisabeth en "contre la Terreur", pour moi ça n'a pas de base historique, j'ai plus l'impression que l'auteur les aime bien et les utilise comme self-insertions.
En tant qu'historien, l'auteur maîtrise à peu près son propos, et ce qu'il ajoute, même si je ne suis pas toujours d'accord, est crédible, mais... il n'a absolument aucun sens de la théatralité. Il y a trop de personnages, dont presque aucun n'a le temps d'être bien développé et dont une bonne partie pouvait être coupé sauf si on voulait absolument mettre quelques lignes historiques. Et même ainsi, elles tombent souvent à plat. Le personnage avec qui Robespierre dîne dans l'acte un ? De la pure tranche de vie, aucun rôle dans le scénario. La tentative de mettre un complot pour empêcher le mariage de Philippe et Elisabeth ? Etouffée en une scène, fade. Vers la fin, il y a un peu de tragédie, vu le sujet c'est dur de l'empêcher complètement, mais cela reste écrit par quelqu'un qui ne sait clairement pas comment le théâtre marche, ce qu'est un coup de théâtre, par exemple. Un meilleur historien qu'auteur, donc.
5/10
"La fille de l'hiver" par Eowyn Ivey
Pour la catégorie "Un livre en rapport avec la neige et le froid" de bingo-livres
Roman, environ 450 pages. Années 1920, un couple dans la quarantaine, dont l'unique enfant est mort-né, décide d'aller refaire sa vie en Alaska. Je l'ai lu parce que j'ai été intriguée par le résumé qui le présentait comme une réécriture du conte russe "Snegurotchka", la petite fille de neige, où un vieux couple sans enfant se crée une fille en neige qui devient vivante, mais elle finit par fondre. Et de fait, il y a une petite fille mystérieuse qui apparaît et qui vit trop facilement dans les étendues gelées. J'aime bien que pour une fois les personnages aient lu le conte dont ils sont dans la réécriture, et agissent de façon crédible par rapport à cela.
Mais même si cette histoire est le centre du scénario, ce n'est pas le centre du livre, qui est surtout sur le travail de la terre et la traque des fourrures dans les étendues gelées, les amitiés entre voisins... certaines personnes ont dit que les personnages manquaient de défauts, et je peux le voir, mais cela va bien au livre, qui est centré sur une réconciliation, non pas après une faute, mais sur un manque de communication après la mort de leur enfant.
Aussi, cela se lit très facilement. Mais personnellement, la tranche de vie agricole n'est pas mon genre préféré et le fantastique m'a fait plaisir mais n'est pas assez central à mon goût.
7/10
Progression : 6/52
"Risques de lecture" : Le coffret des abîmes, La fille de l'hiver -> 2/26
bingo-livres : 7/25
Bonus :
"The pop-up book of phobias" conçu par Gary Greenberg, illustré par Balvis Rubess, techniques de papier de Matthew Reinhart
Pour la catégorie "Un pop-up ou autre livre aux pages découpées de façon non-standard" de bingo-livres
Environ 20 pages. Un livre sur les phobies ; à chaque page qu'on ouvre, un serpent, un clown, des toilettes répugnantes ou un avion en train de se crasher nous sautent au visage. C'est très bien fait, avec un dessin tout ce qu'il y a de creepy. Le mieux pour se donner une idée est de regarder cette vidéo de quelqu'un en train de le lire (les textes ne sont pas lisibles, mais ce sont juste des descriptions des phobies et de leurs symptomes communs).
8/10