flo_nelja: (Default)
[personal profile] flo_nelja

"The Engelsfors Trilogy 3 : The Key", par Sara B. Elfgren et Mats Strandberg
Le troisième et dernier tome de la série, environ 850 pages. C'est là que les affrontements deviennent réels ! Les héroïnes sont de plus en plus puissantes, et la question la plus difficile n'est pas de savoir si elles réussiront à vaincre, mais qui sont leurs vrais alliés et qui risque de les trahir.
J'ai beaucoup aimé comment le scénario était fait, avec les retournements de situation clairement prévus depuis le début, les petits détails qui prennent tout leur sens. Certains personnages comme Anna-Karin ont enfin l'occasion de donner leur meilleur et de passer de "facile à comprendre et à plaindre" à "vraiment cool". Mais si ce n'est pas mon tome préféré, c'est que je n'ai pas tellement aimé l'arc de personnage de Minoo, qui était ma préférée dans les tomes précédents (quant à Linnéa, mon autre préférée, j'ai beaucoup aimé la conclusion, mais il reste des passages où j'avais envie de la gifler, et vu la réaction des autres personnages je n'étais pas la seule).
Je suppose que ça fait partie de la structure. Dans le tome 2, elles deviennent amies, dans le tome 3, leur amitié est testée dans des circonstances extrêmes. Et si c'était mes préférées, c'est aussi parce que justement, leurs occasions à elles de briller étaient avant. Enfin, je dis ça, mais cela reste une excellente série !
8/10


"Love in the time of global warming", par Francesca Lia Block
Je crois que ce livre est l'indication suprême que le post-apocalyptique n'est vraiment pas mon truc.
Je veux dire, il avait tout pour me plaire en théorie. Une apocalypse mythique, avec des géants partout. Une structure qui fait des clins d'oeil à l'Odyssée. L'écriture poétique de Francesca Lia Block, que j'aime beaucoup (j'avais déjà lu d'elle des réécritures de contes). Tous les personnages importants sont LGBT.
Et pourtant, je continuais à avoir le problème que j'ai souvent, à savoir que tant de persos sont morts que je suis traumatisée et plus rien ne peut avoir d'impact pour moi. Aussi, d'un côté mon esprit ne veut pas penser aux problèmes les plus matériels, mais de l'autre il fait les calculs en boucle et essaie de déterminer si c'est logique et s'ils ne devraient pas tous être morts de faim à ce rythme. Le moins qu'on puisse dire est que scientifiquement ce n'est pas rigoureux. Je sais que ce n'est pas le but, que le point de l'histoire est dans le symbolisme, mais ça ne marche pas.
Oh j'ai bien aimé quand même, pour le style, pour les références mythologiques, pour les souvenirs d'avant - mais pas pour le sujet principal. J'en lirai probablement d'autres.
7/10


"Etudes et préludes", "Cendres et poussières" et "Sapho", par Renée Vivien
Renée Vivien est une poétesse symboliste du début du 20e siècle que j'aime pour ce que je connais d'elle, à savoir ses poèmes mythologiques lesbiens.
J'ai décidé de découvrir son oeuvre un peu plus en détail, (en particulier ses poèmes non-mythologiques mais toujours lesbiens). L'introduction de l'éditeur était un peu trop lyrique parfois, mais avant l'avantage de nous présenter suffisamment de sa vie pour qu'on puisse avoir une idée de à qui s'adresse quel poème. Cela m'a permis de les apprécier plus que dénués de contexte. En particulier ceux qui sont assez agressifs et qui, si je ne savais pas que c'est une femme qui écrit, sembleraient presque misogynes ^^
Le premier est centré principalement sur l'amour non-réciproque, le second sur le deuil - ce n'est pas gai. Le troisième est un recueil de traductions et adaptations très libres de Sapho.
Comme toujours en poésie, il m'est difficile d'expliquer ce qui m'a plu et pourquoi. Vous aurez donc, outre la garantie que je lirai d'autres recueil d'elle, un petit extrait.

J'ai vu dans ton front bas le charme du serpent.
Tes lèvres ont humé le sang d'une blessure,
Et quelque chose en moi s'écoeure et se repent
Lorsque ton froid baiser me darde sa morsure.

Un regard de vipère est dans tes yeux mi-clos,
Et ta tête furtive et plate se redresse
Plus menaçante après la langueur du repos.
J'ai senti le venin au fond de ta caresse.

Pendant les jours d'hiver aux carillons frileux,
Tu rêves aux tiédeurs qui montent des vallées,
Et l'on songe, en voyant ton long corps onduleux,
A des écailles d'or lentement déroulées.

Je te hais, mais la souplesse de ta beauté
Me prend et me fascine et m'attire sans cesse,
Et mon coeur, plein d'effroi devant ta cruauté,
Te méprise et t'adore, ô Reptile et Déesse !

8/10


"Médee Kali", par Laurent Gaudé
Une cinquantaine de pages, une pièce de théâtre, presque un monologue, même si les enfants morts de Médée servent en quelque sorte de choeur. C'est entièrement son point de vue, qui lui invente une origine orientale (encore plus que dans le canon), alors qu'elle revient sur le lieu de son ancien crime et que quelqu'un d'autre la suit.
J'ai bien aimé certaines idées, l'amalgamation de plusieurs personnages mythiques, la description de ce qu'elle a fait à Jason et aux autres, et ce qu'elle fait à des enfants après leur mort. Par contre, le style ne m'a pas frappée, et les passages gratuitement sexuels m'ont ennuyée.
5/10


Progression : 52/52
"Risques de lecture" : Love in the time of global warming, les poèmes de Renée Vivien -> 24/26

Profile

flo_nelja: (Default)
flo_nelja

June 2025

S M T W T F S
123456 7
8910 111213 14
1516 1718192021
22232425262728
2930     

Most Popular Tags

Style Credit

Expand Cut Tags

No cut tags
Page generated Jun. 17th, 2025 11:30 am
Powered by Dreamwidth Studios