flo_nelja: (crocodile)
[personal profile] flo_nelja

"Vive la Révolution", par Mark Steel
Environ 300 pages, recommandé par [profile] 10littlebullets, cela faisait longtemps que je n'avais pas lu de la non-fiction. C'est un livre sur la révolution française écrit par un anglais, et qui a comme avantages le fait que 1) c'est hilarant, et 2) c'est pro-révolution, ce qui est finalement assez rare, sans pour autant nier les passages les plus noirs, et comme je suis moi-même plutôt pro-révolution, ça le rend d'autant plus agréable à lire pour moi et 3) ça m'a fait de la doc pour fiquer sur les Misérables, mais ça c'est juste moi
Le côté pro-révolution et pro-français et pro-république est même parfois un peu embarrassant tellement il est fort, c'est dire. ^^
Le côté humoristique a deux aspects principaux, le premier consistant à insister sur les petits détails triviaux et personnels, ce qui rend l'ensemble plus humain, et parfois pas très éloigné d'un roman d'aventure (pourquoi personne ne m'avait jamais expliqué les points de détail matériels de la prise de la Bastille ou la fuite à Varennes ou la première confrontation entre Marat et Robespierre lors d'un procès sur le paratonnerre ?). Le second consiste à faire des comparaisons crack avec l'époque moderne, celui-là est plus discutable parce que 1) Parfois c'est choisi pour être drôle plutôt que pertinent (et qu'est-ce que c'est drôle ! J'avoue !), 2) l'époque moderne en question a dix ans, pour les comparaisons d'actualité ça a vieilli, et 3) l'époque moderne en question est anglophone, ce qui aide certainement les lecteurs anglophones à comprendre mais fait des cas où en tant que français on comprend mieux les faits que les explications et la comparaisons. ^^
Mais bon, j'étais morte de rire et exaltée et parfois horrifiée, bien sûr, et je n'ai jamais eu autant de sympathie et d'intérêt pour les différents acteurs, même en cours de seconde avec mon prof fan de Robespierre et qui nous racontait le programme de 2e (18e-19e siècles, à l'époque) comme une suite de révolutions exaltantes en sautant le reste. Si ce n'était pas de vraies personnes, je shipperais, aussi. Et je couinerais sur tout le monde. Qui j'essaie de tromper, je couine déjà sur tout le monde !.
Je vais faire suivre la recommandation dans tous les sens.



"Une ténébreuse affaire", par Honoré de Balzac
Environ 240 pages, plus plein de notes. Ca commence par une conspiration royaliste sous le consulat, pour assassiner Bonaparte (spoilers : ça échoue). Laurence, la conspiratrice principale, a la classe, et ça fait plaisir, de la voir assurer sans être ni une femme fatale ni une femme d'action, juste par son sens de l'organisation et une réflexion rapide. Ceci dit, même si Bonaparte n'est pas mon ami, je n'ai absolument aucune sympathie pour les malheurs de noble dépossédée de Laurence (le livre que j'ai lu juste avant n'aide pas ^^), obligée de vivre dans un petit château, tout ça. Bon, ceci dit, elle est compétente, et même si je me suis presque retrouvée à être du côté du policier, Corentin, j'aimais bien leur confrontation. Malheureusement, dans la partie suivante, elle se retrouve à être prise dans un triangle amoureux qui serait si facilement réglé par un ménage à trois si elle n'était pas si ancienne école. Et ensuite, elle se retrouve victime d'une conspiration à son tour, et là elle est complètement dépassée et donc il fallait avoir de la sympathie pour apprécier. Les révélations finales éclairent l'ampleur de l'action de façon impressionnante, mais pas les petits détails (comment les méchants ont-ils choisi le jour parfait ?) c'était très légèrement frustrant. Enfin bon, globalement, il y a de très bons passages de complots et de magouilles et de confrontations de manipulation, donc j'ai bien aimé, même si je regrette de n'avoir accroché à aucun personnage.



"Claude Gueux", par Victor Hugo
C'est beaucoup plus court que je pensais ! Il me restait une seule oeuvre romanesque de Victor Hugo à lire, et ça fait quoi, cinquante pages ? (plus des notes). J'ai plus l'impression d'avoir lu une nouvelle suivie d'un essai. Ce n'est pas un de mes préférés de l'auteur, mais il y a quand même des passages chouettes, et puis c'est slashable. ^^ Je ne me plains pas. (Le centre de l'histoire est un homme en prison pour vol, qui se retrouve séparé d'un codétenu devenu son ami, sans raison, et se venge en tuant le gardien qui l'a transféré ailleurs).



Gnomes et nains", aux éditions Time-Life
Toujours contes et légendes 140 pages, jolies illustrations. Je lis tout ce que je trouve de cette collection. Et comme le précédent que j'ai emprunté à la bibliothèque, il manque une page de temps en temps, mais si je leur dis, ils les jetteront, ouin. Je compte quand même que je l'ai lu. ^^
Cette fois, la structure est thématique, mais aussi plus ou moins chronologique. Le livre part de l'idée que les nains étaient un peuple très ancien et puissants, mais sont devenus de plus en plus faibles au cours du temps. Ce sont des histoires séparées, mais c'est présenté comme l'histoire tragique d'une espèce sur le déclin. J'ai trouvé que c'était un point de vue intéressant, en plus de me présenter quelques histoires que je ne connaissais pas.
La première partie raconte quand ils étaient presque les égaux des dieux (y compris une bonne partie de la mythologie nordique racontée d'un point de vue nain, dont l'histoire où la bouche de Loki a été cousue). En bonus, on a deux nains (nommés Durin et Dwalin, ha ha), forcés par un humain de lui faire une épée, et qui lui en font une... abondamment maudite.
La seconde raconte des histoires de rois, chevaliers et autres héros nains vivant à égalité avec les humains, formant des liens d'amitié ou d'inimitié avec eux, et souvent moralement admirables - même si dans l'histoire bonus, un homme passe plusieurs siècles au royaume des nains en pensant être invité à un mariage de trois jours, et ne revient jamais chez lui, on retrouve un thème classique des fairies en général.
Dans la troisième partie, les nains vivent en communautés dans des endroits cachés, et font souvent des échanges avec leurs voisins paysans. Bien qu'ils aient de la magie, leur niveau de vie semble proche de celui des humains, et on a souvent des histoires de bons ou de mauvais voisinage. En bonus, on a des détails sur plusieurs espèces de gnomes ou nains de par la monde - là encore, il devient très difficile de faire la différence avec les fairies de petite taille en général.
La quatrième partie suppose que la plupart de ces communautés sont parties, et que ceux qui sont restés sont devenus les lutins familiers, nixes, tomtes, domovié, etc... et ce sont dont ces histoires qui sont racontées. Encore une fois, ces nains sont présentés comme plutôt bons, mais il ne faut surtout pas les vexer, et attention aux incompréhensions ! On retrouve, là aussi, de nombreuses histoires classiques, et en bonus, une présentation des différents esprits de maison russes.



"La course du guépard", par Jean-Charles Bernardini, illustré par Max Cabanes
Environ 60 pages, encore un livre de la collection Le Cercle Magique, que j'aime beaucoup, avec ses histoires entre fantasy, contes, et roman initiatique. Comme souvent dans cette collection, le manque de développement de l'univers réussit à être à la fois frustrant et fascinant, et à donner envie d'en savoir plus sur la culture impliquée, cette fois, les Masai. J'aime beaucoup les passages où les sorciers croient, par accident, le héros plus dangereux qu'il n'est, mais j'aurais aimé savoir ce que sont exactement les sorciers. J'aime beaucoup le fait qu'il n'y ait pas de romance entre le héros et l'héroïne, mais j'aurais aimé plus de foreshadowing sur le retour du mari. Et aussi sur la sècheresse. Ce tome, par rapport aux autres, manque de foreshadowing en général. Il faudrait une meilleur balance entre être imprévisible et sortir les choses de nulle part. Sinon, j'aime beaucoup ce qu'ils font avec les esprits et les dieux.



"Marion Delorme", par Victor Hugo
Théâtre, environ 200 pages mais ça doit dépendre sérieusement des éditions. L'héroïne est une ancienne courtisane repentie, Marion Delorme, qui a décidé de se refaire une honnêteté, tombe amoureuse d'une jeune homme pur et farouche, Didier. Mais il provoque en duel, sans comprendre la situation, un de ses ex qui flirtait, et c'était l'époque où Richelieu interdisait les duels, donc prison ! Poursuites ! Dissimulation dans une troupe de comédiens ! Personnages se faisant passer pour morts ! Condamnations à mort ! Toutes ces belles choses, et ça aurait pu faire une chouette histoire pleine d'aventure, Marion a de la compétence et Didier est badass, et malheureusement ça se concentre sur la rédemption par l'amour, et j'ai vraiment envie de baffer Didier pour être si puritain et si coincé (même si/parce que ça lui fait des occasions supplémentaires d'être malheureux quand il apprend, bien sûr, la vérité sur Marion) et j'aimerais que les passages d'angst de Marion sur son passé louche soient plus offscreen et sa badasserie plus onscreen. Accessoirement, je suis assez d'accord avec Richelieu sur les duels, donc peu de sympathie (même si bien sûr, ça rentre dans les protestations de Victor Hugo contre la peine de mort en général). Bon, ceci dit, les passages d'action sont quand même là, hein ? Et l'ex est fun (j'aime le passage où il est super-joyeux en apprenant que sa mort par pendaison a été changée en mort par décapitation et Didier est totalement pas impressionné par cette "grâce").



Progression : 23/52
"Risques de lecture" : Vive la Révolution, Une ténébreuse affaire, Marion Delorme -> 10/26

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