Lectures d'août
Aug. 31st, 2010 09:25 am![[personal profile]](https://www.dreamwidth.org/img/silk/identity/user.png)
Le mois des livres achetés en brocante ! (Sauf pour "La horde du Contrevent", que j'avais emmené en vacances parce que je comptais le lire depuis longtemps ; je n'ai pas été déçue)
"Légendes et contes des Pharaons", par Jiri Tomek
Un livre de contes égyptiens (environ 200 pages, collection Gründ classique) qui n'est pas un livre de mythologie, mais qui raconte des histoires d'humains, ou les dieux n'interviennent que rarement et par leurs prêtres. Il y a aussi des histoires d'animaux, et le tout est "encadré" par une promenade sur le Nil de Cleopatre, son fils, et son raconteur d'histoires.
J'ai particulièrement aimé les contes sur les magiciens égyptiens. Globalement, c'était sympathique, et, pour moi qui connais assez peu la culture égyptienne, plutôt original.
"Les nuits difficiles", par Dino Buzzati
Un recueil de nouvelles, environ 200 pages. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, il n'est pas la traduction de "Le notti difficili", mais seulement de la première moitié - la seconde est traduite dans "Le rêve de l'escalier".
Oui, cette édition est un peu une arnaque. ^^ Mais le livre était bien.
Pour ceux qui ont lu d'autres recueils de nouvelles de Buzzati, genre "Le K", c'est le même genre. Des nouvelles souvent fantastiques, mais pas toujours, souvent désespérantes, sur les thèmes de la solitude, la maladie et la mort, parfois avec un humour bien noir... mais là encore il y a des exceptions. J'aime ce qu'il fait. Le style est simple, direct, efficace (Buzzati était journaliste, entre autres choses), et les nouvelles tiennent la route grâce aux idées, aux ambiances, aux chutes et aux progressions inexorables....
"Au rendez-vous de la légende alsacienne", par Armand Durlewanger
Recueil de contes, environ 100 pages, mais c'est écrit petit, c'est très dense.
Certains étaient intéressants - j'ai beaucoup aimé le dernier, "L'horloge astronomique". D'autres étaient un peu du roman de chevalerie standard, mais globalement, c'est bien recherché, et c'est parce que ça essaie de tout raconter que ce n'est pas toujours très original - sans compter qu'il y en a 64, la plupart sont courts, sans laisser de place pour les rebondissements. Mais certaines idées, certains détails, étaient nouveaux pour moi.
J'aurais bien aimé, en fait, sans un problème de Author Appeal que j'ai eu. En fait, l'auteur m'a énervée en expliquant dès son introduction qu'il se moquait de la réalité historique, comme les filles des légendes étaient censées être très séduisantes, il préfère les imaginer dans des tenues sexy pour lui. Ben qu'il imagine ce qu'il veut, mais j'aurais préféré qu'il garde ça pour lui ; la prolifération du nombre de descriptions de robes courtes et décolletées avec des cheveux lachés pour des humaines du Moyen-Âge m'a fait grincer des dents, parfois.
Par contre, le dessinateur, qui est dans le style dessins d'enfants, n'a apparemment pas reçu le mémo mini-jupes, et ce n'est pas plus mal...
"Le passeur", par Lois Lowry
Roman pour la jeunesse, environ 250 pages mais c'est écrit gros. J'avais entendu parler de ce livre, mais avant ça, je n'avais pas lu de science-fiction par Lois Lowry, juste des livres pour enfants humour et vie quotidienne, qui sont d'ailleurs charmants ; Anastasia et Caroline sont toujours des personnages pour lesquels je garde une certaine affection.
"Le passeur" se passe dans un futur indéterminé, dans une "utopie" qui est en fait une dystopie subtile, pas de celles qu'on assène à coups de marteau, de celles où on sent que les gens qui ont établi cette société pensaient vraiment faire des gens heureux ; c'est juste que quelque part ça a échoué sévèrement. Les enfants viennent de mères porteuses mais sont élevés dans des "cellules familiales". Les pulsions sexuelles sont chimiquement supprimées, ainsi que toute forme de douleur. L'amour romantique n'existe plus, ainsi que toute forme de sentiment au-delà d'une vague joie et d'une vague amitié, à peine troublés parfois par un vague énervement ou une vague tristesse. Personne ne sait que la mort existe ; quand les gens disparaissent, ils sont "envoyés ailleurs". Les différences entre individus sont réduites au minimum, sauf pour le choix du métier et du partenaire, qui se font en fonction des personnalités et sont établis par les sages.
L'histoire commence quand le héros est choisi pour être le nouveau Gardien de la Mémoire - un métier très honorifique, qui consiste à savoir comment était le monde, avant, quand les couleurs et l'amour existaient. Et comment cela va modifier sa vision du monde, et ce qu'il va choisir de faire.
J'ai trouvé ça intéressant, prenant et agréable à lire, je comprends que ça fasse limite partie du programme obligé en collège aux Etats-Unis. ^^ Par contre, je trouve la fin un peu frustrante à être un "et si..." où ce qui arrivera vraiment est laissé à l'imagination du lecteur.
"La Horde du Contrevent", par Alain Damasio
Roman, environ 700 pages. Il m'avait été conseillé par
jainas et
izys, aussi je l'avais emmené en vacances, et je ne l'ai pas regretté. Je comptais qu'il me fasse une bonne partie de mon séjour, je l'a fini en quatre jours. J'ai beaucoup aimé.
Ca se passe dans un monde perpétuellement battu par les vents (dans la même direction), et les héros, la "Horde" ont été entraînés depuis leur enfance pour remonter le vent et en trouver la source.
Ce qui m'a plu dans ce livre :
- Les personnages. J'ai un faible pour les personnages ultra-compétents, et j'aime aussi le fait qu'avoir été formés à ça dès leur enfance leur a malgré tout tous pris quelque chose, qui est en quelque sorte ce qu'ils vont chercher au bout du monde. Le côté quête spirituelle et philosophique de la chose qui est très présent sans pour autant prêcher, et a quelque chose d'assez exaltant, même si on se doute depuis le début que la fin ne pourra pas vraiment les satisfaire... Mes préférés sont Oroshi et Pietro, mais en fait ils sont tous bien.
- La cosmologie. L'univers est entièrement centré sur le vent. Ca s'applique aux cultures, aux formes des maisons, mais aussi à la métaphysique - le concept de souffle vital est développé de façon particulièrement originale, aux formes de magie et de surnaturel (j'adore les chrones), aux états d'esprit, au langage...
- D'ailleurs, j'adore tous les jeux de langage de l'auteur. Il invente des mots, ou il fait jouer ses personnages avec... d'ailleurs, au bout d'un certain temps, on n'a plus besoin de regarder quel paragraphe est du point de vue de qui, tellement sa vingtaine de personnages ont tous leur voix distinctive. Je pourrais dire que le style d'écriture est excellent, mais on pourrait presque dire les styles, tellement il est doué de ce point de vue.
En bref, je rejoins le club de ceux qui le recommandent vivement. :-)
"Oriyou et le pêcheur et autres contes de la Caraïbe", par Praline Gay-Para
Encore un livre de contes, environ 100 pages. Les livres de contes de l'Ecole des Loisirs sont courts, mais souvent avec des choix originaux et intéressants. Et effectivement, on a des contes où l'imagerie est très charmante, le langage imagé et soigné, mais souvent les scénarios trop brefs, une ou deux fois au point d'en être frustrants. Il y en a que je n'ai jamais entendues, ainsi que des variations intéressantes.
(Il y en a une avec deux ânes qui décident de se transformer en humains, mais la femelle oublie qui elle est vraiment, son mari doit aller la chercher... et oui, il y a la happy end où ils redeviennent tous les deux des ânes. :-) D'habitude on le trouve plutôt dans l'autre sens. :-) ).
"La maison au bord du monde", par William Hope Hodgson
Un roman fantastique, environ 200 pages, écrit en 1908.
De Hodgson, j'avais déjà lu "Carnacki et les fantômes", un recueil d'enquêtes surnaturelles. J'avais trouvé le personnage principal assez flou, mais le fait que l'auteur alterne entre des histoires vraiment surnaturelles, des histoires de mystifications, et parfois des mélanges plus complexes, m'avait semblé très intéressants. Encore aujourd'hui, je trouve que ça se fait trop rarement dans les séries d'enquêtes surnaturelles.
Enfin, peu importe. Dans "La maison au bord du monde", il y a plusieurs sous-histoires, certains très classiques, certaines très originales, avec une imagerie impressionnante. Malheureusement, elles ne se mélangent pas toujours très harmonieusement et nous laissent dans un état de frustration totale par rapport à la structure de l'univers et de ce qui est vraiment arrivé. Je suppose que c'est volontaire... mais ça reste frustrant.
Attention, la suite va contenir des spoilers, parce que là, il faut que j'en parle !
En gros, l'histoire contient :
- Le "cadre" de l'histoire. Deux randonneurs arrivent dans un village mystérieux, trouvent un fossé très profond et mystérieux, et trouvent un manuscrit mystérieux, qui contient l'histoire telle qu'elle est. Même à l'époque, ce n'était pas original.
- Le narrateur principal est un homme d'âge mur qui vit avec son chien et sa soeur vieille fille. Sa relation avec le chien contient parfois une pointe d'émotion. Sa soeur, jamais. Il vit dans une maison d'architecture étrange. Un soir, il à une vision. Il se retrouve sur une planète lointaine, dans un cratère entouré de statues effrayantes. Au centre, une maison qui ressemble exactement à la sienne, mais de proportions énormes. Dedans, des sortes d'hommes-cochons très effrayants, aux têtes vicieuses. Puis il se retrouve chez lui comme si rien n'était passé.
- Puis, on découvre peu à peu que les bois autour de chez eux contiennent soudain ces monstrueuses choses porcines (qui sont ultra-creepy). Au début c'est subtil, puis ça se poursuit en un assaut de la maison en règle, qu'il réussit à repousser. Finalement, il a de la chance, le puits dont ils sortent se retrouvent inondé.
- Puis il commence à prler dans tous les sens d'un soi-disant amour perdu qu'il aurait retrouvé plus tard dans ses rêves, dans un endroit appelé "mer du sommeil" et situé aux extrmités de l'univers connu. Contrairement au reste du livre, ce (bref) passage est très fragmentaire. L'amour perdu n'a jamais été mentionné avant, le sentimentalisme ne semble pas du tout être le genre du narrateur, au point que je ne sais même pas si c'est vraiment censé être des profondeurs cachées ou plus des faux souvenirs (de la terre) implantés par une vision cosmique, qui, elle, existerait.
- Et puis d'un seul coup, sans justification, le temps se met à passer à une vitesse incroyable. Le narrateur, qui très rapidement meurt de vieillesse et n'est plus qu'une forme astrale, voit de sa chambre le monde évoluer, le climat changer, le soleil s'éteindre, etc... mais sa maison, elle, ne disparaît pas, et les choses porcines font partie de ce futur. Et puis la terre commence à être attirée vers une nouvelle mystérieuse étoile verte, et il revoit le copie immense de sa maison, et on découvre des corps célestes inconnus qui pourraient renfermer des âmes, voire être le paradis, respectivement l'enfer, mais ce n'est pas clair, et là il retrouve son amour cosmique mais seulement temporairement, et puis...
- Et puis c'était un rêve, et tout redevient normal... sauf que son chien, tombé en poussière dans le rêve, est vraiment une poussière. Il achète un nouveau chien, qui reçoit une blessure mystérieuse. En essayant de la soigner, il se fait contaminer - il ne s'en rend pas compte au début, mais cette blessure, d'une part, prend le contrôle de son corps, et d'autre part s'étend et commence à le faire pourrir. A la fin, il entend des craquements venant de la trappe où les choses porcines étaient en théorie noyées... et le manuscrit s'interrompt et on ne sait pas où il est mort.
- WTF WTF WTF !!!
Aucun de ces passages n'est franchement original (OK, celui sur le devenir de l'univers un peu plus, surtout à l'époque), mais le mélange fait se poser des questions de dingue, et je ne suis pas sûre que l'auteur connaisse toutes les réponses. Pourquoi cette maison ? Laquelle est l'originale, laquelle est la copie ? Et que font les choses porcines à l'époque actuelle ? Pourquoi le temps s'est-il mis à acccélerer ? De nos jours, on en attend un peu plus... mais justement, je pense que c'est fait exprès, qu'on ne peut pas, ou moins bien, rendre cette notion de ne rien comprendre aux choses qui nous dépassent dans l'univers, si c'est expliqué, mais quand même, c'est frustrant ! (je l'ai déjà dit)
La façon dont sont décrites l'horreur et l'incompréhension cosmique font parfois penser à du Lovecraft, pour moi, même si c'est antérieur chronologiquement. Mais Lovecraft a en général un érudit dans ses histoires pour donner de minuscules fragments de réponses, et en plus, elles se passent tous dans le même monde, on peut toujours espérer qu'on en saura plus plus tard.
Enfin bon, je ne suis même pas capable de dire si j'ai aimé ou pas (et si vous avez assez lu mon post pour arriver là, vous êtes de toute façon spoilés à mort ^^) Mais si quelqu'un l'a lu et a mieux compris que moi, je ne suis pas contre une explication.
Progression : 46/52
"Risques de lectures" : Le passeur, La Horde du Contrevent, La maison au bord du monde -> 20/26
"Légendes et contes des Pharaons", par Jiri Tomek
Un livre de contes égyptiens (environ 200 pages, collection Gründ classique) qui n'est pas un livre de mythologie, mais qui raconte des histoires d'humains, ou les dieux n'interviennent que rarement et par leurs prêtres. Il y a aussi des histoires d'animaux, et le tout est "encadré" par une promenade sur le Nil de Cleopatre, son fils, et son raconteur d'histoires.
J'ai particulièrement aimé les contes sur les magiciens égyptiens. Globalement, c'était sympathique, et, pour moi qui connais assez peu la culture égyptienne, plutôt original.
"Les nuits difficiles", par Dino Buzzati
Un recueil de nouvelles, environ 200 pages. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, il n'est pas la traduction de "Le notti difficili", mais seulement de la première moitié - la seconde est traduite dans "Le rêve de l'escalier".
Oui, cette édition est un peu une arnaque. ^^ Mais le livre était bien.
Pour ceux qui ont lu d'autres recueils de nouvelles de Buzzati, genre "Le K", c'est le même genre. Des nouvelles souvent fantastiques, mais pas toujours, souvent désespérantes, sur les thèmes de la solitude, la maladie et la mort, parfois avec un humour bien noir... mais là encore il y a des exceptions. J'aime ce qu'il fait. Le style est simple, direct, efficace (Buzzati était journaliste, entre autres choses), et les nouvelles tiennent la route grâce aux idées, aux ambiances, aux chutes et aux progressions inexorables....
"Au rendez-vous de la légende alsacienne", par Armand Durlewanger
Recueil de contes, environ 100 pages, mais c'est écrit petit, c'est très dense.
Certains étaient intéressants - j'ai beaucoup aimé le dernier, "L'horloge astronomique". D'autres étaient un peu du roman de chevalerie standard, mais globalement, c'est bien recherché, et c'est parce que ça essaie de tout raconter que ce n'est pas toujours très original - sans compter qu'il y en a 64, la plupart sont courts, sans laisser de place pour les rebondissements. Mais certaines idées, certains détails, étaient nouveaux pour moi.
J'aurais bien aimé, en fait, sans un problème de Author Appeal que j'ai eu. En fait, l'auteur m'a énervée en expliquant dès son introduction qu'il se moquait de la réalité historique, comme les filles des légendes étaient censées être très séduisantes, il préfère les imaginer dans des tenues sexy pour lui. Ben qu'il imagine ce qu'il veut, mais j'aurais préféré qu'il garde ça pour lui ; la prolifération du nombre de descriptions de robes courtes et décolletées avec des cheveux lachés pour des humaines du Moyen-Âge m'a fait grincer des dents, parfois.
Par contre, le dessinateur, qui est dans le style dessins d'enfants, n'a apparemment pas reçu le mémo mini-jupes, et ce n'est pas plus mal...
"Le passeur", par Lois Lowry
Roman pour la jeunesse, environ 250 pages mais c'est écrit gros. J'avais entendu parler de ce livre, mais avant ça, je n'avais pas lu de science-fiction par Lois Lowry, juste des livres pour enfants humour et vie quotidienne, qui sont d'ailleurs charmants ; Anastasia et Caroline sont toujours des personnages pour lesquels je garde une certaine affection.
"Le passeur" se passe dans un futur indéterminé, dans une "utopie" qui est en fait une dystopie subtile, pas de celles qu'on assène à coups de marteau, de celles où on sent que les gens qui ont établi cette société pensaient vraiment faire des gens heureux ; c'est juste que quelque part ça a échoué sévèrement. Les enfants viennent de mères porteuses mais sont élevés dans des "cellules familiales". Les pulsions sexuelles sont chimiquement supprimées, ainsi que toute forme de douleur. L'amour romantique n'existe plus, ainsi que toute forme de sentiment au-delà d'une vague joie et d'une vague amitié, à peine troublés parfois par un vague énervement ou une vague tristesse. Personne ne sait que la mort existe ; quand les gens disparaissent, ils sont "envoyés ailleurs". Les différences entre individus sont réduites au minimum, sauf pour le choix du métier et du partenaire, qui se font en fonction des personnalités et sont établis par les sages.
L'histoire commence quand le héros est choisi pour être le nouveau Gardien de la Mémoire - un métier très honorifique, qui consiste à savoir comment était le monde, avant, quand les couleurs et l'amour existaient. Et comment cela va modifier sa vision du monde, et ce qu'il va choisir de faire.
J'ai trouvé ça intéressant, prenant et agréable à lire, je comprends que ça fasse limite partie du programme obligé en collège aux Etats-Unis. ^^ Par contre, je trouve la fin un peu frustrante à être un "et si..." où ce qui arrivera vraiment est laissé à l'imagination du lecteur.
"La Horde du Contrevent", par Alain Damasio
Roman, environ 700 pages. Il m'avait été conseillé par
![[livejournal.com profile]](https://www.dreamwidth.org/img/external/lj-userinfo.gif)
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Ca se passe dans un monde perpétuellement battu par les vents (dans la même direction), et les héros, la "Horde" ont été entraînés depuis leur enfance pour remonter le vent et en trouver la source.
Ce qui m'a plu dans ce livre :
- Les personnages. J'ai un faible pour les personnages ultra-compétents, et j'aime aussi le fait qu'avoir été formés à ça dès leur enfance leur a malgré tout tous pris quelque chose, qui est en quelque sorte ce qu'ils vont chercher au bout du monde. Le côté quête spirituelle et philosophique de la chose qui est très présent sans pour autant prêcher, et a quelque chose d'assez exaltant, même si on se doute depuis le début que la fin ne pourra pas vraiment les satisfaire... Mes préférés sont Oroshi et Pietro, mais en fait ils sont tous bien.
- La cosmologie. L'univers est entièrement centré sur le vent. Ca s'applique aux cultures, aux formes des maisons, mais aussi à la métaphysique - le concept de souffle vital est développé de façon particulièrement originale, aux formes de magie et de surnaturel (j'adore les chrones), aux états d'esprit, au langage...
- D'ailleurs, j'adore tous les jeux de langage de l'auteur. Il invente des mots, ou il fait jouer ses personnages avec... d'ailleurs, au bout d'un certain temps, on n'a plus besoin de regarder quel paragraphe est du point de vue de qui, tellement sa vingtaine de personnages ont tous leur voix distinctive. Je pourrais dire que le style d'écriture est excellent, mais on pourrait presque dire les styles, tellement il est doué de ce point de vue.
En bref, je rejoins le club de ceux qui le recommandent vivement. :-)
"Oriyou et le pêcheur et autres contes de la Caraïbe", par Praline Gay-Para
Encore un livre de contes, environ 100 pages. Les livres de contes de l'Ecole des Loisirs sont courts, mais souvent avec des choix originaux et intéressants. Et effectivement, on a des contes où l'imagerie est très charmante, le langage imagé et soigné, mais souvent les scénarios trop brefs, une ou deux fois au point d'en être frustrants. Il y en a que je n'ai jamais entendues, ainsi que des variations intéressantes.
(Il y en a une avec deux ânes qui décident de se transformer en humains, mais la femelle oublie qui elle est vraiment, son mari doit aller la chercher... et oui, il y a la happy end où ils redeviennent tous les deux des ânes. :-) D'habitude on le trouve plutôt dans l'autre sens. :-) ).
"La maison au bord du monde", par William Hope Hodgson
Un roman fantastique, environ 200 pages, écrit en 1908.
De Hodgson, j'avais déjà lu "Carnacki et les fantômes", un recueil d'enquêtes surnaturelles. J'avais trouvé le personnage principal assez flou, mais le fait que l'auteur alterne entre des histoires vraiment surnaturelles, des histoires de mystifications, et parfois des mélanges plus complexes, m'avait semblé très intéressants. Encore aujourd'hui, je trouve que ça se fait trop rarement dans les séries d'enquêtes surnaturelles.
Enfin, peu importe. Dans "La maison au bord du monde", il y a plusieurs sous-histoires, certains très classiques, certaines très originales, avec une imagerie impressionnante. Malheureusement, elles ne se mélangent pas toujours très harmonieusement et nous laissent dans un état de frustration totale par rapport à la structure de l'univers et de ce qui est vraiment arrivé. Je suppose que c'est volontaire... mais ça reste frustrant.
Attention, la suite va contenir des spoilers, parce que là, il faut que j'en parle !
En gros, l'histoire contient :
- Le "cadre" de l'histoire. Deux randonneurs arrivent dans un village mystérieux, trouvent un fossé très profond et mystérieux, et trouvent un manuscrit mystérieux, qui contient l'histoire telle qu'elle est. Même à l'époque, ce n'était pas original.
- Le narrateur principal est un homme d'âge mur qui vit avec son chien et sa soeur vieille fille. Sa relation avec le chien contient parfois une pointe d'émotion. Sa soeur, jamais. Il vit dans une maison d'architecture étrange. Un soir, il à une vision. Il se retrouve sur une planète lointaine, dans un cratère entouré de statues effrayantes. Au centre, une maison qui ressemble exactement à la sienne, mais de proportions énormes. Dedans, des sortes d'hommes-cochons très effrayants, aux têtes vicieuses. Puis il se retrouve chez lui comme si rien n'était passé.
- Puis, on découvre peu à peu que les bois autour de chez eux contiennent soudain ces monstrueuses choses porcines (qui sont ultra-creepy). Au début c'est subtil, puis ça se poursuit en un assaut de la maison en règle, qu'il réussit à repousser. Finalement, il a de la chance, le puits dont ils sortent se retrouvent inondé.
- Puis il commence à prler dans tous les sens d'un soi-disant amour perdu qu'il aurait retrouvé plus tard dans ses rêves, dans un endroit appelé "mer du sommeil" et situé aux extrmités de l'univers connu. Contrairement au reste du livre, ce (bref) passage est très fragmentaire. L'amour perdu n'a jamais été mentionné avant, le sentimentalisme ne semble pas du tout être le genre du narrateur, au point que je ne sais même pas si c'est vraiment censé être des profondeurs cachées ou plus des faux souvenirs (de la terre) implantés par une vision cosmique, qui, elle, existerait.
- Et puis d'un seul coup, sans justification, le temps se met à passer à une vitesse incroyable. Le narrateur, qui très rapidement meurt de vieillesse et n'est plus qu'une forme astrale, voit de sa chambre le monde évoluer, le climat changer, le soleil s'éteindre, etc... mais sa maison, elle, ne disparaît pas, et les choses porcines font partie de ce futur. Et puis la terre commence à être attirée vers une nouvelle mystérieuse étoile verte, et il revoit le copie immense de sa maison, et on découvre des corps célestes inconnus qui pourraient renfermer des âmes, voire être le paradis, respectivement l'enfer, mais ce n'est pas clair, et là il retrouve son amour cosmique mais seulement temporairement, et puis...
- Et puis c'était un rêve, et tout redevient normal... sauf que son chien, tombé en poussière dans le rêve, est vraiment une poussière. Il achète un nouveau chien, qui reçoit une blessure mystérieuse. En essayant de la soigner, il se fait contaminer - il ne s'en rend pas compte au début, mais cette blessure, d'une part, prend le contrôle de son corps, et d'autre part s'étend et commence à le faire pourrir. A la fin, il entend des craquements venant de la trappe où les choses porcines étaient en théorie noyées... et le manuscrit s'interrompt et on ne sait pas où il est mort.
- WTF WTF WTF !!!
Aucun de ces passages n'est franchement original (OK, celui sur le devenir de l'univers un peu plus, surtout à l'époque), mais le mélange fait se poser des questions de dingue, et je ne suis pas sûre que l'auteur connaisse toutes les réponses. Pourquoi cette maison ? Laquelle est l'originale, laquelle est la copie ? Et que font les choses porcines à l'époque actuelle ? Pourquoi le temps s'est-il mis à acccélerer ? De nos jours, on en attend un peu plus... mais justement, je pense que c'est fait exprès, qu'on ne peut pas, ou moins bien, rendre cette notion de ne rien comprendre aux choses qui nous dépassent dans l'univers, si c'est expliqué, mais quand même, c'est frustrant ! (je l'ai déjà dit)
La façon dont sont décrites l'horreur et l'incompréhension cosmique font parfois penser à du Lovecraft, pour moi, même si c'est antérieur chronologiquement. Mais Lovecraft a en général un érudit dans ses histoires pour donner de minuscules fragments de réponses, et en plus, elles se passent tous dans le même monde, on peut toujours espérer qu'on en saura plus plus tard.
Enfin bon, je ne suis même pas capable de dire si j'ai aimé ou pas (et si vous avez assez lu mon post pour arriver là, vous êtes de toute façon spoilés à mort ^^) Mais si quelqu'un l'a lu et a mieux compris que moi, je ne suis pas contre une explication.
Progression : 46/52
"Risques de lectures" : Le passeur, La Horde du Contrevent, La maison au bord du monde -> 20/26
no subject
Date: 2010-08-31 08:09 am (UTC)Il faudra plus d'efforts pour ne pas faire que de la lecture "facile", par contre. ^^;; (D'ailleurs, je savais tellement à l'avance que j'allais aimer un recueil de nouvelles de Dino Buzzati, que je ne l'ai pas compté. Un roman serait différent. Tu as lu quoi, toi ?)
no subject
Date: 2010-08-31 08:42 am (UTC)Dedans je n'ai lu que le premier tome de Fables (que j'ai beaucoup aimé, même si la suite me plait moins, pour de pures raisons politiques personnelles) et "Sauver Noël", que je n'ai pas du tout aimé, pour le coup.
no subject
Date: 2010-08-31 08:54 am (UTC)En particulier, il me semble que la morale m'était sortie par les trous de nez, même si j'ai maintenant oublié en quoi elle consistait. ^^
Et puis je ne sais pas, il y a des trous dans la cosmologie que je trouve énormes... quand on te dit que les hommes ne voient pas de fées parce qu'elles ont quitté la terre, et puis que ha ha, j'ai dit juste la terre, mais la mer en est pleine... mais bien sûr je ne vais pas rajouter d'explication sur pourquoi ils ont arrêté de voir les fées marines, ça deviendrait trop cohérent. ^^;;
no subject
Date: 2010-08-31 08:25 am (UTC)Le passeur m'a beaucoup plu aussi (c'est un ami qui me l'a offert, et donc fortement recommandé), même si c'est vrai que la fin, ben, laisse sur sa faim. Je peux comprendre le principe, mais j'aurais bien apprécié quelque chose d'un peu plus concret.
Pour la Horde, ta rec me rappelle que j'ai déjà entendu ce titre, mais impossible de me rappeler où ? Donc ça vaut le coup apparemment :D Hormis l'univers très original, la structure est bien, ça ne fait pas trop "cliché" au niveau des personnages ? (Il me semble avoir entendu quelques rares critiques à ce propos.) En tous les cas, je pense bientôt essayer !
no subject
Date: 2010-08-31 08:46 am (UTC)Je n'ai pas l'impression que les personnages soient cliché, non... je veux dire, ça dépend cliché de quoi. Dans leur concept, oui, ils ont été sélectionnés très jeunes pour leur boulot, ils sont les meilleurs dedans, et on peut dire qu'ils sont en quelque sorte définis par ça, avec des difficultés à avoir une personnalité et une vie qui sort de leur rôle... mais ça aussi, pour moi, c'est fait exprès.
no subject
Date: 2010-08-31 09:08 am (UTC)L'auteur avait prévu d'en faire un diptyque, à la base (> : de 700 pages (pour l'édition de poche) à 0, le principe de déconstruction / < : une pagination plus "classique", et une (re)construction), mais a (plus ou moins) abandonné face à l'ampleur de la tâche et parce qu'il a une vie de famille, maintenant. Il y a plusieurs articles/interviews sur lui, sur Elbakin et sur quelques autres sites (il cite Mallarmé dans ses auteurs préférés), que j'ai trouvés très intéressants ^^
La langue en elle-même (jeux de mots, syntaxe, "souffle"...) est un énorme point positif, parce qu'elle est vraiment en accord avec l'univers. Ce qui est cool, c'est que ça n'est pas qu'un exercice de style, ça soutient et fonctionne avec autre chose. J'aime cette impression de "contrôle" que le livre dégage sur tous les plans ^^ (ça, et le trio Oroshi/Sov/Carac', et Golgoth, et Pietro, et- *o*)
no subject
Date: 2010-08-31 09:13 am (UTC)Oh, il n'a rien contre l'exercice de style gratuit, dans le duel de Caracole, tout en mentionnant clairement que c'en est. :-) Mais je suis d'accord sur le principe, oui.
Oops, désolée de ne pas t'avoir cité dans la liste des gens qui me l'avaient recommandé. Il faut dire qu'on m'en a dit du bien d'environ partout. ^^
no subject
Date: 2010-08-31 10:27 am (UTC)Ben, justement, le duel a été le moment où j'ai réalisé à quel point "les mots" étaient importants dans l'univers, canoniquement. Avant, je comprenais le principe, mais ça doit être le moment où je l'ai assimilé : il y a toujours cette sorte de respect pour celui qui manie les mots (en se centrant davantage sur le son, sur l'enveloppe des mots avant les idées qu'ils contiennent). L'univers tout entier de La Horde fonctionne sur le principe du souffle et du mouvement qui fait forme, comme pour les mots. Du coup, même avec le duel, j'ai eu l'impression que les personnages s'accomplissaient, et ça ne m'a pas semblé si gratuit. Donc, pris indépendamment, c'est un duel d'exercice de style, mais ça prend une autre dimension mis dans la perspective du livre ^^
Oh, d'un autre côté, comme ma façon de recommander La Horde se résume à "Fais-moi confiance : lis.", on ne peut pas totalement dire que je te l'ai conseillé ^^ (pour cette méthode, c'est plus facile avec des personnes que je vois souvent/régulièrement ^^ "Eh, t'en es où dans la Horde ?" "Eh, t'as lu la Horde ?" "Lis La Horde !", "La Horde c'est le bien !").
no subject
Date: 2010-08-31 06:16 pm (UTC)no subject
Date: 2010-08-31 06:18 pm (UTC)Et oui, ce n'est pas étonnant que les forums de JdR connaissent ces choses. :-)
no subject
Date: 2010-08-31 07:59 pm (UTC)Je l'ai acheté sur les recommendations de cassidy... et j'avais même pas réalisé à quel point ça tapait pile dans un de tes genres de personnages préférés, mais avec le recul, c'était pratiquement écrit pour te plaire ! XD
Je t'admire pour avoir reconnu toutes les voix de tous les persos, parce que moi, j'y arrivais pas. Le Goth, Erg et Caracole étaient reconnaissables, les autres c'était assez flou. J'étais tout le temps cramponnée à mon marque-page avec les insignes-noms des persos. >__>U
Also, hiiiih, Golgoth. Et Erg.
And I wanna ship the Goth like nobody's business.no subject
Date: 2010-08-31 08:04 pm (UTC)Je crois que dans tous les aspects que j'aime, c'est la cosmologie que je préfère.
Peut-être pas tous les persos, OK. Mais tous ceux qu'on entend souvent (et c'est vrai que ceux que tu cites, particulièrement)
Tiens, tu as une idée de avec qui ? ^^
no subject
Date: 2010-09-01 08:02 am (UTC)Ben, en étant parfaitement irrationnelle, j'aimerais arriver à le shipper avec Erg, mais je ne suis pas sûre que ça marche. Sinon, son frère, ou Pietro. En tout cas, un membre du Fer.
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Date: 2010-09-05 09:24 am (UTC)Pietro et Oroshi donc ? *contente parce qu'elle aime bien ces personnages aussi*
Et Caracole ? Sov ? Aoi ? Erg ?
Le pire, c'est que tu as en gros dit pourquoi j'aime le bouquin, sans que je pouvais le dire correctement.
Oui, je sais pas faire un commentaire correct lorsque je suis contente *sort
no subject
Date: 2010-09-05 01:03 pm (UTC)Oh, mais je le disais, hein, je les aime tous. Ils sont tous bien faits. Mais voilà, ensuite, il y en a qui sont plus "mon style" que d'autres... et mes préférés sont la geekette et le pacificateur. Quelle surprise. ^^
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Date: 2010-09-09 11:40 am (UTC)Tient, et si tu veux lire du China Miéville, je viens de finir "les Scarifiés", il est très bon, et avec un meilleur rythme global que "Perdido Street Station"... Si tu veux l'un ou l'autre je peux te les prêter.
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Date: 2010-09-09 02:51 pm (UTC)Ils se passent dans le même univers, ces livres ? Si oui, il y a un ordre ? Sinon, il y a des différences marquantes qui pourraient, pour moi, être un petit plus ou un petit moins ?
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Date: 2010-09-09 04:22 pm (UTC)"Perdido" met pas mal de temps à démarrer (c'est ce qui a rebuté mon frère qui est pourtant un gros lecteur), cela dit il a un savant plus ou moins fou qui pourrait te plaire... :)
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Date: 2010-09-09 04:24 pm (UTC)Un jour. ^^
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Date: 2010-10-15 08:19 pm (UTC)Mon préféré, c'est Caracole - qui ressemble tant au Fou ( ah, tu as lu L'Assassin Royal de Robin Hobb, d'ailleurs ? Lis-le, c'est génial! - mais j'aime aussi énormément Sov et Oroshi.
Tu as raison, cet auteur est tout simplement magique, moi aussi, j'ai très vite identifié la "voix" narrative ce chacun (à part quelques paumés comme par exemple Alme Capys). Mais Sov, Pietro, le Golgoth, Aoi, Arval, Coriolis, Callirhoé, Erg, Oroshi et surtout Caracole, je les reconnaissais de suite, et en plus, j'ai vite appris leurs signes de Hordiers par cœur...
Personnellement, j'ai bien aimé la fin, même si elle était sans grande surprise et que je m'en étais très fortement douté. Mais elle est logique, quand on y pense.
Ah, et j'adhère totalement au projet de Cass' de séquestrer Damasio pour qu'il écrive de force la seconde partie du dyptique ! xD
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Date: 2010-10-15 08:24 pm (UTC)Attention, quand je dis que la fin m'a déçue, je ne parle pas de la toute fin - que je trouve, moi aussi, logique. Je parle de la plupart des incarnations de la neuvième forme. Comme si, en quelque sorte, c'était trop personnel pour être partagé, même avec le lecteur, et qu'au total, on ne sait toujours pas ce que c'est après avoir lu le livre.
Mais d'un autre côté, peut-être que ça marche mieux comme ça, et que si ça ne me plait pas, ce n'est pas un jugement littéraire, mais parce que ça renforce encore l'idée que toute cette quête était "pour rien", et c'est encore plus déprimant.
no subject
Date: 2010-10-15 09:26 pm (UTC)Parce que c'est vrai que L'Assassin Royal finit carrément en queue de poisson, mais sa suite, Tawny Man, est absolument fabuleuse...
Et on a plein, plein, plein de subtext entre Fitz et son meilleur ami, le Fou - qui ressemble énormément à Caracole, c'est te dire si le personnage est extraordinaire.
Honnêtement, je te recommande chaudement de lire ce bouquin, pour te faire ton propre avis. C'est trop dommage de passer à côté d'une perle pareille, juste parce que quelques personnes n'ont pas aimé dix pages à la fin.
Ouip, pour la neuvième forme, je suis d'accord pour dire que même en ayant fermé le livre, on ne sait toujours pas ce que c'est, mais moi, j'ai bien aimé cette dimension "indicible", justement. ^^
Et totalement d'accord, y a un gros côté "tout ça pour ça", dans le dénouement, mais en même temps, c'est complètement mindfuck et j'ai bien aimé.
no subject
Date: 2010-10-16 04:53 am (UTC)Tu as une critique détaillée et sans spoilers, quelque part ?
no subject
Date: 2010-10-16 12:08 pm (UTC)Ah bon ? Moi, honnêtement, j'en connais très peu. Bon, faut aussi dire que le forum d'écriture où je passe une très grande partie de mon temps Internet est quasiment une secte hobbienne, lol.
Mais demande son avis à Cassidy, je suis sûre qu'elle te dira la même chose que moi !
D'autres arguments ? Heu... Y a plein de Manipulative Bastards (Royal, la Femme Pâle, Umbre), un Badass Bookworm (Fitz), un Mad Scientist version fantasy (Umbre encore), du Break The Cutie, une Cloud Cuckoo Lander (Patience), du I Want My Beloved To Be Happy (j'adore ce trope xD), du Ho Yay entre Fitz et le Fou, Mad Oracle (le Fou), du Mind Rape (miam), une Ninja Maid (Brodette), du Psychic Link accompagné de Bond Creatures, avec un peu d'Intrusive Mind Sex (j'invente le trope, mais je ne sais pas comment dire ça autrement) et des Xanatos Gambit.
Tu as besoin d'autres arguments ? (Moi, j'ai une amie qui m'a convaincue de les lire juste en me parlant du Ho Yay canon xD xD xD )
Tu peux trouver une bonne critique détaillée sur le site des Rivages Maudits, ici : http://www.rivages-maudits.com/rivages.php?section=bibli_oeuvre_presentation&id_oeuvre=13
Comme le résumé ne concerne que le tout premier tome, je ne pense pas qu'elle comporte de spoilers - ou alors, ils sont très négligeables.
no subject
Date: 2010-10-16 06:11 pm (UTC)C'est vrai que des gens qui n'ont pas aimé du tout, c'est rare. Par contre, des qui n'ont pas aimé la fin, j'ai l'impression d'en croiser plein (d'un autre côté, comme je te l'ai dit, j'ai été un peu déçue par celle de la Horde aussi, on n'a peut-être tout simplement pas les mêmes goûts en fins ?)
no subject
Date: 2010-10-16 06:48 pm (UTC)Tu es sûre que tu ne veux pas faire une toute petite exception, juste pour l'Assassin Royal ? :-X
Tu vois, je savais bien que les gens à ne pas avoir aimé du tout sont rares.
Et puis l'auteur, Robin Hobb, a interdit les fanfictions, donc il n'existe pas à proprement parler de fandom - hormis, peut-être, les fanarts.
Mais je connais des personnes qui n'ont pas aimé la fin, ça oui, même si ce n'est pas un nombre considérable. En même temps, je connais beaucoup plus de hobbiens que toi; presque les trois quarts de mes copinautes le sont !!
Oui, c'est aussi possible qu'on n'ait pas les mêmes goûts en matière de fin, je ne saurais dire...
no subject
Date: 2010-10-16 06:53 pm (UTC)Et le fait qu'elle ait interdit les fanfics me donne plutôt envie de ne pas les lire, en fait. :-(
no subject
Date: 2010-10-16 07:17 pm (UTC)Arf, mais faut aussi se dire que la relation Fou/Fitz est si belle, que c'est vraiment, vraiment tant mieux qu'elle ait interdit les fanfics.
Même si j'ai une amie qui en a écrit une en douce et qui me l'a passée, j'aime pas. Je trouve que c'est tellement mieux comme ça, avec leur cortège de disputes, de subtext, d'ambiguïtés...