Lectures d'avril
Apr. 28th, 2009 04:47 pm![[personal profile]](https://www.dreamwidth.org/img/silk/identity/user.png)
Et un autre mois de liiivres !
(J'ai lu aussi pas mal de comics. Même si je ne les compte pas, je devrais peut-être faire un post à part...)
"Les sentinelles du jour", par Serguei Lukyanenko
La suite de ma série préférée de fantasy russe du moment ! (OK, ce n'est pas comme si j'en connaissais plusieurs ^^). Environ 450 pages, encore une fois trois histoires courtes qui se recollent à la fin.
Et cette fois-ci, comme le titre l'indique, c'est du point de vue des méchants ! Enfin, méchants... c'est juste que leurs valeurs principales sont l'individualisme et la liberté, et qu'ils ne voient pas l'intérêt d'essayer de faire le bonheur des autres, surtout s'ils ne les connaissent pas. Il y en a beaucoup qui, en alignement rôliste, seraient neutres (pas tous, il y en a quelques-uns qui sont assez vils, quand même ^^). Mais de fait, je peux totalement imaginer pourquoi une personne saine d'esprit et pas cruelle pour deux sous choisirait ce camp-là quand même, on n'a aucun problème à empathiser avec eux, même si mes sympathies sont du côté des Clairs.
Dans la première histoire, on suit Alissa Donnikova, qui nous a été présentée au tome 1 comme la maîtresse de Zabulon (le Grand Méchant). Qui du point de vue d'Anton était une chieuse sans nom, mais qui est cool en interne. :-) Et même si je n'aime pas tout dans cet arc, sa manière de se débarrasser des mecs qui essaient de la violer est un crowning moment of awesome comme j'en avais rarement vu !
Dans la deuxième, on suit en alternance Vitali Rogoza, un Sombre amnésique qui arrive à Moscou, et les Sentinelles de la nuit (le retour d'Anton, donc) qui enquêtent dessus. Dans le troisième, l'Inquisition organise un projet pour trancher sur... quelques points délicats qui sont arrivés au début de ce tome et dans le 1, et on suit en alternance Edgar, le témoin des sentinelles du jour, et Anton encore, qui est venu pour les sentinelles de la nuit. J'adore cette troisième histoire, d'ailleurs, et la relation entre Edgar et Anton - même si le tome, globalement, me plait un peu moins que le 1.
En fait, un des points un peu frustrants dans cette série est qu'un des mouvements de base (toutes les variantes sont possibles) de Gesar comme de Zabulon consiste à laisser toutes sortes d'indices qu'ils sont en train d'organiser quelque chose d'Enorme, d'illégal et de potentiellement très dangereux, afin que l'autre camp commette des erreurs, et aussi pour pouvoir planquer ce qu'ils ont vraiment l'intention de faire, trompant ainsi leurscollaborateurs ennemis et les logiciels de magouilles (sérieux, ils ont des logiciels à magouilles dans ce monde, qui essaient de mapper les parties connues du problème sur quelques complots classiques... l'idée me fait beaucoup rire). Je digresse.
Jusqu'ici c'est très cool, en fait ! Mais l'idée est donc que ce genre de couvertures brillantes est souvent là pour cacher quelque chose qui semble presque terre-à-terre, à côté. C'était bien joué, sans conteste, mais du point de vue du lecteur, par rapport au faux plan, c'est presque décevant.
Aussi, on ne voit pas assez Gesar et Olga à mon goût. Bon, pas grave. C'est le tome de l'autre camp, après tout ^^
Ca ne se voit pas, mais j'ai beaucoup aimé, hein ? :-)
"Contes et légendes de l'Océan Indien", par S. Hassam Abdool Rassool
250 pages, recueil de contes, donc, comme le nom l'indique. Réunion, Ile Maurice, Comores, Seychelles, et quelques autres. C'est la collection Fernand Nathan, avec les rayures dorées derrière, que j'aime beaucoup. Et comme
aylala raconte des histoires réunionnaises sympa sur son LJ, j'ai décidé de m'y mettre !
Globalement c'était bien. Par contre, apparemment, les îles en question ont été peuplées par des gens qui venaient d'Europe, de Madagascar, voire d'Inde, donc beaucoup d'histoires sont en fait des réécritures, avec une couleur locale charmante, de contes classiques d'autres pays, plutôt que des histoires entièrement originales. Il y en a aussi ! Surtout inspirées d'événements historiques. Mais j'en aurais aimé encore plus !
"Carpe Jugulum", par Terry Pratchett
Comme la sortie des traducs françaises de Pratchett en poche a l'air de s'être arrêtée, il faut bien que je reprenne aux gros tomes ! En commençant par celui-là, qui 1) est le premier que je n'ai pas lu et 2) s'est trouvé quasi-neuf à trois euros sur le marché de Gagny.
400 pages, pas un très gros, donc. Sur les Sorcières, et avec des vampires. L'histoire met un peu de temps à démarrer, je trouve ; j'ai l'impression que la mise en place prend la moitié du livre. Mais ensuite, ça démarre, et de toute façon dès le début il y avait de la très bonne caractérisation. Les sorcières sont toutes cool, et j'aime beaucoup Rudement Lavoine, prêtre louzeur, et un des rares persos monothéistes positifs de Pratchett (mais quand il les fait, il ne les rate pas !). Bon, de toute façon, c'est Pratchett, donc malgré tout ce que je peux dire de raisonnable et posé ici, ça veut dire que j'ai passé ma lecture à rire, glousser et me réjouir en alternance ! (et un peu avoir peur, aussi. Au début, les méchants font assez peur)
"Douze", par Alexandre Blok
Parce que j'ai décidé de me remettre au russe, j'ai chopé ce petit bouquin qui contient une vingtaine de pages de poésie russe, une vingtaine de pages d'une nouvelle traduc (le poème est plus connu sous le titre "Les Douze"), et un gros tas de notes ^^
C'est un classique, sur les mouvements populaires pendant la Révolution Russe, plus descriptif qu'engagé d'un côté ou de l'autre... l'image finale est très frappante, je trouve. Ensuite, il faut aimer le genre. ^^
"Science et tradition hermétique", par Frances A. Yates
Encore un petit livre, environ 80 pages, un essai sur l'influence de la magie hermétique dans la science du XVIIe siècle et alentours. Au début je l'ai chopé parce que le sujet me plaisait, et parce que je pensais peut-être y trouver des idées pour la caractérisation d'Anselme (un des persos des Chroniques de Perpignan, qui est le contraire, un mage hermétique influencé par la science). Et de fait, il y avait quelques idées très sympa, et j'ai appris des choses. Mais globalement, ça avait quand même un goût de trop peu, je suis sûre qu'on pourrait écrire beaucoup plus sur le sujet !
"Les sentinelles du crépuscule", par Serguei Lukyanenko
Le troisième tome, donc, environ 420 pages, et mon préféré pour l'instant ! Et le retour du point de vue d'Anton. Plusieurs années après.
La première histoire est une enquête sur un Autre qui aurait promis à un humain de le transformer en Autre... sachant que c'est théoriquement impossible, cela devient une grosse affaire, surtout qu'une lettre de délation a été envoyée aux bureaux les plus secrets de l'Inquisition... J'ai piqué une réelle crise de fou rire au début, quand Anton doit, sans magie pour une fois, faire de l'infiltration dans une résidence de luxe... et se faire relooker et déguiser en riche, ce qu'il raconte de façon détachée et ironique. Un de mes passages préférés de toute la saga. Et on revoit Kostia ! Le fils des voisins vampires du tome 1 ! Je l'aime bien, lui !
La seconde histoire commence comme une semaine tranquille de vacances pour Anton... sauf qu'en fait non. C'est aussi l'histoire où Svetlana se met à briller et où mon opinion sur elle passe enfin le cap de "plutôt sympathique" pour aller vers "yeah, yeah" ! Et Arina, le perso d'épisode, est très classe aussi.
Et la troisième est peut-être ma préférée, et comporte entre autres une alliance temporaire entre les Sombres et les Clairs (ce genre de choses me font toujours couiner). Je m'étais dit que je n'allais pas me mettre à shipper Gesar et Zabulon juste parce que c'était le Chessmaster des gentils et celui des méchants et qu'ils n'arrêtent pas de se manipuler en douce. Mais dans cette histoire, quand Zabulon n'est pas loin de confesser un crush sur Gesar... on va dire que mes résolutions volent en éclats. ^^;;
Mon seul regret est qu'Anton est devenu plutôt cynique, alors qu'au début c'était le genre mec plutôt raisonnable mais idéaliste. C'est logique, après les années et les tomes précédents. C'est psychologiquement et narrativement intéressant. Mais un peu triste quand même.
(Ce qui est assez drôle, c'est que sa relation avec Gesar, dans le même temps, est passée de "comment pouvez-vous être aussi manipulateur ?" à "comment pouvez-vous encore y croire ?". Ce qui ne fait que souligner à quel point Gesar est merveilleux. J'insiste. A ce stade de l'histoire, Anton et Gesar sont tous les deux arrivés à la conclusion que le monde n'est pas prêt pour devenir un paradis d'un coup, que quand on essaie ça le résultat le plus probable est un échec sanglant. Mais alors qu'Anton a choisi des petites actions au jour le jour et une non-intervention intelligente, Gesar est toujours prêt à soulever des montagnes (et rouler tout le monde dans la farine) pour une toute petite amélioration, s'il le peut. Bon, j'arrête de couiner sur Gesar, promis.)
J'ai le tome 4, mais en anglais, ce qui fait que je n'ai pas encore eu le courage de le commencer. Mais bientôt, bientôt !
"Vurt", par Jeff Noon
350 pages, un roman dans un univers genre cyberpunk, mais publié en littérature générale... Futur proche, il y a un système de plumes qu'on se met dans la bouche et qui sont... un mélange entre des drogues hallucinogènes et des accès au monde virtuel. Une grande partie de la population est formée de mélanges plus ou moins complexes entre humains, chiens, ombres, robots et créatures virtuelles.
Le héros, Scribble, et ses potes sont une bande de hors-la-loi, catégorie plumes illégales et petits larcins. Il y a quelques années, le héros a perdu sa soeur, dont il était amoureux, dans le monde virtuel. Son objectif est d'aller la retrouver. Le monde mélange des aspects sombres ou glauques avec des aspects amusants et presque naïfs, que ce soit dans les visions oniriques ou dans la quête de Scribble qui emprunte à des schémas mythiques.
Le style d'écriture est vraiment bon, je trouve. Ce sont des phrases simples et courtes, c'est presque haché, avec beaucoup de dialogue, mais les métaphores réussissent bien à rendre ce monde complètement bizarre et les expériences hallucinées des plumes.
J'aime l'amitié de groupe entre les personnages principaux, et j'ai beaucoup aimé la fin, que ce soit pour l'ambiance ou la façon dont les bouts de scénario se recollent. On n'apprend pas tout sur le monde, ceci dit, certaines questions restent en suspens. D'après ce qu'on m'a dit, au moins une partie trouvent des réponses dans la préquelle ou dans la suite. Je les lirai probablement un jour.
(J'ai lu aussi pas mal de comics. Même si je ne les compte pas, je devrais peut-être faire un post à part...)
"Les sentinelles du jour", par Serguei Lukyanenko
La suite de ma série préférée de fantasy russe du moment ! (OK, ce n'est pas comme si j'en connaissais plusieurs ^^). Environ 450 pages, encore une fois trois histoires courtes qui se recollent à la fin.
Et cette fois-ci, comme le titre l'indique, c'est du point de vue des méchants ! Enfin, méchants... c'est juste que leurs valeurs principales sont l'individualisme et la liberté, et qu'ils ne voient pas l'intérêt d'essayer de faire le bonheur des autres, surtout s'ils ne les connaissent pas. Il y en a beaucoup qui, en alignement rôliste, seraient neutres (pas tous, il y en a quelques-uns qui sont assez vils, quand même ^^). Mais de fait, je peux totalement imaginer pourquoi une personne saine d'esprit et pas cruelle pour deux sous choisirait ce camp-là quand même, on n'a aucun problème à empathiser avec eux, même si mes sympathies sont du côté des Clairs.
Dans la première histoire, on suit Alissa Donnikova, qui nous a été présentée au tome 1 comme la maîtresse de Zabulon (le Grand Méchant). Qui du point de vue d'Anton était une chieuse sans nom, mais qui est cool en interne. :-) Et même si je n'aime pas tout dans cet arc, sa manière de se débarrasser des mecs qui essaient de la violer est un crowning moment of awesome comme j'en avais rarement vu !
Dans la deuxième, on suit en alternance Vitali Rogoza, un Sombre amnésique qui arrive à Moscou, et les Sentinelles de la nuit (le retour d'Anton, donc) qui enquêtent dessus. Dans le troisième, l'Inquisition organise un projet pour trancher sur... quelques points délicats qui sont arrivés au début de ce tome et dans le 1, et on suit en alternance Edgar, le témoin des sentinelles du jour, et Anton encore, qui est venu pour les sentinelles de la nuit. J'adore cette troisième histoire, d'ailleurs, et la relation entre Edgar et Anton - même si le tome, globalement, me plait un peu moins que le 1.
En fait, un des points un peu frustrants dans cette série est qu'un des mouvements de base (toutes les variantes sont possibles) de Gesar comme de Zabulon consiste à laisser toutes sortes d'indices qu'ils sont en train d'organiser quelque chose d'Enorme, d'illégal et de potentiellement très dangereux, afin que l'autre camp commette des erreurs, et aussi pour pouvoir planquer ce qu'ils ont vraiment l'intention de faire, trompant ainsi leurs
Jusqu'ici c'est très cool, en fait ! Mais l'idée est donc que ce genre de couvertures brillantes est souvent là pour cacher quelque chose qui semble presque terre-à-terre, à côté. C'était bien joué, sans conteste, mais du point de vue du lecteur, par rapport au faux plan, c'est presque décevant.
Aussi, on ne voit pas assez Gesar et Olga à mon goût. Bon, pas grave. C'est le tome de l'autre camp, après tout ^^
Ca ne se voit pas, mais j'ai beaucoup aimé, hein ? :-)
"Contes et légendes de l'Océan Indien", par S. Hassam Abdool Rassool
250 pages, recueil de contes, donc, comme le nom l'indique. Réunion, Ile Maurice, Comores, Seychelles, et quelques autres. C'est la collection Fernand Nathan, avec les rayures dorées derrière, que j'aime beaucoup. Et comme
![[livejournal.com profile]](https://www.dreamwidth.org/img/external/lj-userinfo.gif)
Globalement c'était bien. Par contre, apparemment, les îles en question ont été peuplées par des gens qui venaient d'Europe, de Madagascar, voire d'Inde, donc beaucoup d'histoires sont en fait des réécritures, avec une couleur locale charmante, de contes classiques d'autres pays, plutôt que des histoires entièrement originales. Il y en a aussi ! Surtout inspirées d'événements historiques. Mais j'en aurais aimé encore plus !
"Carpe Jugulum", par Terry Pratchett
Comme la sortie des traducs françaises de Pratchett en poche a l'air de s'être arrêtée, il faut bien que je reprenne aux gros tomes ! En commençant par celui-là, qui 1) est le premier que je n'ai pas lu et 2) s'est trouvé quasi-neuf à trois euros sur le marché de Gagny.
400 pages, pas un très gros, donc. Sur les Sorcières, et avec des vampires. L'histoire met un peu de temps à démarrer, je trouve ; j'ai l'impression que la mise en place prend la moitié du livre. Mais ensuite, ça démarre, et de toute façon dès le début il y avait de la très bonne caractérisation. Les sorcières sont toutes cool, et j'aime beaucoup Rudement Lavoine, prêtre louzeur, et un des rares persos monothéistes positifs de Pratchett (mais quand il les fait, il ne les rate pas !). Bon, de toute façon, c'est Pratchett, donc malgré tout ce que je peux dire de raisonnable et posé ici, ça veut dire que j'ai passé ma lecture à rire, glousser et me réjouir en alternance ! (et un peu avoir peur, aussi. Au début, les méchants font assez peur)
"Douze", par Alexandre Blok
Parce que j'ai décidé de me remettre au russe, j'ai chopé ce petit bouquin qui contient une vingtaine de pages de poésie russe, une vingtaine de pages d'une nouvelle traduc (le poème est plus connu sous le titre "Les Douze"), et un gros tas de notes ^^
C'est un classique, sur les mouvements populaires pendant la Révolution Russe, plus descriptif qu'engagé d'un côté ou de l'autre... l'image finale est très frappante, je trouve. Ensuite, il faut aimer le genre. ^^
"Science et tradition hermétique", par Frances A. Yates
Encore un petit livre, environ 80 pages, un essai sur l'influence de la magie hermétique dans la science du XVIIe siècle et alentours. Au début je l'ai chopé parce que le sujet me plaisait, et parce que je pensais peut-être y trouver des idées pour la caractérisation d'Anselme (un des persos des Chroniques de Perpignan, qui est le contraire, un mage hermétique influencé par la science). Et de fait, il y avait quelques idées très sympa, et j'ai appris des choses. Mais globalement, ça avait quand même un goût de trop peu, je suis sûre qu'on pourrait écrire beaucoup plus sur le sujet !
"Les sentinelles du crépuscule", par Serguei Lukyanenko
Le troisième tome, donc, environ 420 pages, et mon préféré pour l'instant ! Et le retour du point de vue d'Anton. Plusieurs années après.
La première histoire est une enquête sur un Autre qui aurait promis à un humain de le transformer en Autre... sachant que c'est théoriquement impossible, cela devient une grosse affaire, surtout qu'une lettre de délation a été envoyée aux bureaux les plus secrets de l'Inquisition... J'ai piqué une réelle crise de fou rire au début, quand Anton doit, sans magie pour une fois, faire de l'infiltration dans une résidence de luxe... et se faire relooker et déguiser en riche, ce qu'il raconte de façon détachée et ironique. Un de mes passages préférés de toute la saga. Et on revoit Kostia ! Le fils des voisins vampires du tome 1 ! Je l'aime bien, lui !
La seconde histoire commence comme une semaine tranquille de vacances pour Anton... sauf qu'en fait non. C'est aussi l'histoire où Svetlana se met à briller et où mon opinion sur elle passe enfin le cap de "plutôt sympathique" pour aller vers "yeah, yeah" ! Et Arina, le perso d'épisode, est très classe aussi.
Et la troisième est peut-être ma préférée, et comporte entre autres une alliance temporaire entre les Sombres et les Clairs (ce genre de choses me font toujours couiner). Je m'étais dit que je n'allais pas me mettre à shipper Gesar et Zabulon juste parce que c'était le Chessmaster des gentils et celui des méchants et qu'ils n'arrêtent pas de se manipuler en douce. Mais dans cette histoire, quand Zabulon n'est pas loin de confesser un crush sur Gesar... on va dire que mes résolutions volent en éclats. ^^;;
Mon seul regret est qu'Anton est devenu plutôt cynique, alors qu'au début c'était le genre mec plutôt raisonnable mais idéaliste. C'est logique, après les années et les tomes précédents. C'est psychologiquement et narrativement intéressant. Mais un peu triste quand même.
(Ce qui est assez drôle, c'est que sa relation avec Gesar, dans le même temps, est passée de "comment pouvez-vous être aussi manipulateur ?" à "comment pouvez-vous encore y croire ?". Ce qui ne fait que souligner à quel point Gesar est merveilleux. J'insiste. A ce stade de l'histoire, Anton et Gesar sont tous les deux arrivés à la conclusion que le monde n'est pas prêt pour devenir un paradis d'un coup, que quand on essaie ça le résultat le plus probable est un échec sanglant. Mais alors qu'Anton a choisi des petites actions au jour le jour et une non-intervention intelligente, Gesar est toujours prêt à soulever des montagnes (et rouler tout le monde dans la farine) pour une toute petite amélioration, s'il le peut. Bon, j'arrête de couiner sur Gesar, promis.)
J'ai le tome 4, mais en anglais, ce qui fait que je n'ai pas encore eu le courage de le commencer. Mais bientôt, bientôt !
"Vurt", par Jeff Noon
350 pages, un roman dans un univers genre cyberpunk, mais publié en littérature générale... Futur proche, il y a un système de plumes qu'on se met dans la bouche et qui sont... un mélange entre des drogues hallucinogènes et des accès au monde virtuel. Une grande partie de la population est formée de mélanges plus ou moins complexes entre humains, chiens, ombres, robots et créatures virtuelles.
Le héros, Scribble, et ses potes sont une bande de hors-la-loi, catégorie plumes illégales et petits larcins. Il y a quelques années, le héros a perdu sa soeur, dont il était amoureux, dans le monde virtuel. Son objectif est d'aller la retrouver. Le monde mélange des aspects sombres ou glauques avec des aspects amusants et presque naïfs, que ce soit dans les visions oniriques ou dans la quête de Scribble qui emprunte à des schémas mythiques.
Le style d'écriture est vraiment bon, je trouve. Ce sont des phrases simples et courtes, c'est presque haché, avec beaucoup de dialogue, mais les métaphores réussissent bien à rendre ce monde complètement bizarre et les expériences hallucinées des plumes.
J'aime l'amitié de groupe entre les personnages principaux, et j'ai beaucoup aimé la fin, que ce soit pour l'ambiance ou la façon dont les bouts de scénario se recollent. On n'apprend pas tout sur le monde, ceci dit, certaines questions restent en suspens. D'après ce qu'on m'a dit, au moins une partie trouvent des réponses dans la préquelle ou dans la suite. Je les lirai probablement un jour.
no subject
Date: 2009-04-28 04:55 pm (UTC)mais j'aimerais beaucoup trouver de chouettes contes locaux. Si j'en trouve, je te le dirais !
Sinon, il existe des romans sur la vie locale à divers époque mais je ne sais pas, si cela t'interresse, si tu les trouveras facilement en métropole...