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"Witching Hill", par E.W. Hornung
Pour la catégorie "Un livre lu dans sa langue d'origine" de bingo_livres
Recueil de nouvelles avec une continuité, pas bien long, environ 120 pages d'après amazon, même si j'ai lu la version gratuite sur Projet Gutemberg.
Gillon n'a pas réussi ses études et se retrouve homme à tout faire dans un grand site locatif. Là il rencontre Uvo Delavoye, un jeune homme de son âge, maladif, qui est obsédé par le fait que l'esprit de son ancêtre, riche et malfaiteur notoire, hate les lieux.
Par amitié, et par curiosité, il accompagne Gillon à chaque fois qu'il y a un problème, et essaie d'expliquer l'influence de son ancêtre à un Gillon sceptique.
Je trouve que l'équilibre entre surnaturel et explications rationnelles est très bien fait. Vers le chapitre 3, je me disais, non, c'est forcément surnaturel, et puis il y a une suite d'histoires où cela devient beaucoup moins clair, et est-ce qu'Uvo n'est pas capable de s'auto-persuader de beaucoup de choses ? C'est du fantastique classique très bien géré.
L'autre chose plaisante est l'amitié entre Gillon et Uvo (très shippable, c'est une des raisons pour lesquelles le livre m'a été recommandé).
Ensuite, je suis un peu déçue par les histoires elles-mêmes. Les scénarios sont minimalistes, les évènements potentiellement surnaturels sont très rarement effrayants (la fin du chapitre 3 est une exception, et ensuite cela retombe), la chute de chaque chapitre est fade. L'écriture, elle, est tout à fait bien gérée dans le genre qui était à la mode à l'époque, mais elle ne révolutionne rien, et pareil pour l'étude sociale.
Ceci dit, si les points positifs vous tentent, je recommande !
7/10


"11 Doctors, 11 Stories", par Eoin Colfer, Michael Scott, Marcus Sedgwick, Philip Reeve, Patrick Ness, Richelle Mead, Malorie Blackman, Alex Scarrow, Charlie Higson, Derek Landy, Neil Gaiman
Pour la catégorie "Recueil de nouvelles" de bingo_livres
Nouvelles, environ 500 pages. Une histoire par Docteur, jusqu'au 11e. Depuis il y a eu des versions rééditées qui ajoutent une histoire pour le 12e et une pour la 13e, et je suis intéressée. Je pense que si j'ai trouvé ce bouquin d'occase, c'est parce que la personne l'a vendu pour acheter le nouveau.
Quand je lis des nouvelles dans une franchise, de cette façon, je ne peux m'empêcher de les comparer à des fanfictions. Et bien sûr, comme je choisis les fanfictions que je lis, avec les tags et tout, la comparaison est souvent à l'avantage de la fanfiction.
C'est difficile de juger le livre en entier, parce que les histoires sont vraiment individuelles. Donc voilà mon opinion d'une ligne sur chaque histoire, surtout qu'apparemment en ebook elles s'achètent séparément :
1er Docteur : Pré-canon, scénario très basique et pas tellement adapté au 1er Docteur, trop d'action. Références crack à Peter Pan ne marchent pas vraiment, intéressant pour la relation exclusive entre le Docteur et Susan.
2e Docteur : Sympa pour la relation entre Jamie et le Docteur (même si pas assez shippable) mais c'est censé être basé sur des monstres lovecraftiens qui sont tellement ratés qu'ils échouent à faire peur une seule seconde.
3e Docteur : Une vision évhémériste des dieux nordiques, avec un artefact alien. J'aime beaucoup certaines idées, mais le total ne prend pas pour moi, et Jo a été bien mieux écrite.
4e Docteur : Bon scénario, malheureusement l'auteur a essayé de réécrire, en mieux, le concept de "The Face of Evil" (une civilisation qui déteste le Docteur pour quelque chose qu'il fera dans son futur) et ça se serait moins vu s'il ne l'avait pas écrit avec Leela comme compagnon.
5e Docteur : Centré sur les persos d'épisodes, sur l'exclusion dans les Etats-Unis des années 40, sur l'attrait de l'honnêteté brutale et ses effects pervers. Bon concept, mais le Docteur et Nyssa sont des deus ex machina, l'histoire n'est pas sur eux, cela peut être frustrant.
6e Docteur : Scénario basique avec une romance entre persos d'épisode à laquelle je n'ai pas accroché, mais ça faisait plaisir de revoir la Rani, elle est tellement rarement dans le canon.
7e Docteur : Le Docteur se retrouve dans un monde où les Daleks sont une force bénéfique et civilisatrice. Il se demande s'il s'est fait manipuler, il se demande s'il peut vivre dans cet univers. Cela ne finit pas bien. Les thèmes sont très intéressants, mais la résolution l'est moins.
8e Docteur : De l'horreur de survie avec un parasite alien, je n'ai rien à redire à part que ce n'est pas mon truc du tout.
9e Docteur : Le Docteur a une compagne d'épisode qui est un alien scorpion : yeah. Ils vont dans la Babylone antique où elle influence les mythes : yeah. L'alien du jour est sympa. Les réflexions sur la violence sont un peu trop surperficielles, même si les idées sont bonnes. Je n'aime pas trop l'écriture des personnages historiques, par contre, et ce qui concerne Rose ne m'a pas convaincue.
10e Docteur : Un voyage dans le monde de la fiction, remake de "The Mind Robber". Le méchant est okay, mais la façon dont sont écrits les personnages de fiction ne m'a pas convaincue (je préférais la Rapunzel d'origine). Ceci dit, ça colle très bien avec Martha qui est une grande lectrice.
11e Docteur : Une créature terrifiante veut acheter la terre morceau par morceau pour en expulser les humains. Bien écrit, mais un peu trop ambitieux de façon qui tourne au prétentieux, et je n'aime pas trop cette version d'Amy.
7/10


"L'île du crâne", par Anthony Horowitz
Pour la catégorie "Un livre en rapport avec l'école" de bingo_livres
Roman jeunesse, environ 200 pages. David Eliot a été renvoyé de l'école, et il est envoyé dans la pension la plus répressive d'Angleterre par son père abusif et sa mère faible. Mais il découvre que cette école n'est pas ce qui est promis : on lui laisse plus de liberté que prévu, et il n'y a aucune évaluation. Mais tous les professeurs sont bizarres, et ses camarades semblent partager un secret que lui et ses deux seuls nouveaux amis, qui sont arrivés en même temps que lui, ignorent. Il découvre peu à peu la vérité (bien après nous, qui savons ce que veut dire quelqu'un qui n'a pas de reflet) : c'est une école de magie noire, et les professeurs sont des monstres classiques divers et variés.
Comme une histoire d'horreur, ça marche très bien. La tension sur les différentes tentatives d'évasion est palpable, le rythme est bien fait. Ca se lit très facilement.
Par contre, tous les personnages sont très mono-dimensionels, on n'a jamais aucun sens de leur personnalité, ce qui rend le twist de fin beaucoup moins intéressant qu'il aurait pu l'être, j'étais déçue. Les actions des professeurs et des camarades n'ont aucun sens par rapport à leurs buts. Aussi, tout ce qui concerne la mère du héros me met très mal à l'aise. (Le héros a la réaction normale de penser qu'elle a épousé son père, elle a cherché les violences physiques, tandis que lui n'a rien mérité ; mais on a l'impression que même la narration pense ça)
6/10


"Crime et châtiment", par Fiodor Dostoievski
Pour la catégorie "Un livre long" de bingo_livres
Roman, environ 700 pages. J'avais essayé de le lire au lycée, je n'avais pas accroché, je pense que j'étais trop edgy pour cela, je trouvais les deux premières parties répétitives, et je n'étais pas partante pour lire tant de pages de la même chose. Mais la seconde partie est environ le moment où cela passe de l'histoire de Raskolnikov à l'histoire de plein de personnages qui se croisent, et là cela devient beaucoup plus intéressant, je retrouve ce que j'ai aimé dans les autres romans longs du même auteur. Et est-ce que je suis toujours trop edgy ? Oui, je suis toujours lassée par le subtext "la dépression de Raskolnikov est due à un manque de spiritualité et le remède est Dieu", mais pour être honnête, ce n'est pas le seul élément de son arc, peut-être même pas la seule lecture.
Alors, le résumé du début est connu je crois : Raskolnikov prévoit de tuer une usurière et de voler son argent. Objectivement, il ne pense pas que son acte soit immoral : elle est horrible, et il fera bien meilleur usage de son argent qu'elle. Mais une maladie - qui peut être la cause, ou la conséquence, de son crime - s'empare de lui, et le pousse à jouer avec le feu, à ne pas agir aussi rationnellement qu'il aurait pu.
Mais comme je l'ai dit, il n'est pas le seul personnage, et la force de Dostoievski se manifeste beaucoup mieux vers la fin, quand on a plein de personnages qui interagissent entre eux. La soeur de Raskolnikov est très intéressante, et forme un parallèle intéressant par rapport à lui (il y a un moment où elle comment presque un meurtre et y renonce), il y a aussi des personnages désabusés, excentriques, mais jouissifs à observer. Le policier qui soupçonne Raskolnikov est très stressant et présenté dans des moments où on stresse pour lui, mais quand on y réfléchit, de son point de vue, il a raison et il est assez fun. Sonia, la prostituée et sainte, pourrait être un cliché, mais est aussi charmante que l'auteur veut la rendre, c'est réussi.
Ce n'est toujours pas mon préféré de Dostoievski, mais c'était cool !
8/10


"The Atrocity Archives", par Charles Stross
Pour la catégorie "Un livre avec une fin du monde" de bingo_livres
Roman (ou plutôt, un roman court suivi d'une nouvelle longue), environ 300 pages. Cela m'a été recommandé comme un univers où les horreurs lovecraftiennes existent, et peuvent être invoquées par l'informatique et les mathématiques, avec un worldbuilding bien construit et des références geek. Dans une postface, l'auteur explique les parallèles entre l'horreur et l'espionnage, comment ces deux genres impliquent de découvrir que l'univers est contrôlé par des forces qui vous dépassent, comment savoir est un risque qui fait qu'on ne peut plus revenir en arrière.
Tout ceci était tentant, mais en lisant le livre, j'ai été déçue. Le côté horreur ne fait pas du tout peur, tout expliquer ainsi supprime totalement cet aspect. Le fait que le personnage principal soit trop Cool pour avoir du choc post-traumatique n'aide pas. En général, je n'aime pas le personnage principal. Il est de mauvaise foi (reproche à ses amis des choses qu'il fait aussi, etc), et plus ça va plus on voit que l'auteur ne le fait absolument pas exprès. Il est juste fan de son personnage. Aussi, avoir un personnage principal qui a un tellement bon sens des gens que tous ceux qu'il apprécie sont des gentils et tous ceux qu'il n'aime pas strictement des méchants ? Ruine le côté espionnage aussi.
La quantité de scènes d'action militaire n'est pas ma tasse de thé non plus, l'ambiguité morale de certaines situations n'est pas traitée en profondeur (non, une blague montrant que le personnage et l'auteur en sont conscients n'est pas un traitement. Aussi, je dois avertir, il y a des nazis, mais ce sont des nazis... aseptisés holywoodiens. Je ne dirais pas que ce qu'ils font n'est pas horrible (ça l'est), mais l'antisémitisme n'est jamais mentionné, ils sont juste là pour être des Méchants sans essayer de comprendre ce qu'est le nazisme.
Il me reste un worldbuilding bien contruit avec des références geek, je n'ai pas été trompée de ce côté ! Mais ça ne suffit pas !
5/10



Progression : 14/52
"Risques de lecture" : Witching Hill, L'île du crâne, Crime et châtiment, The Atrocity Archives -> 9/26
Bingo-livres : 13/25
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