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"Auprès de la fontaine... : Fables en haiku", écrits par Agnès Domergue, illustrés par Cécile Hudrisier
Poésie illustrée, 40 pages. J'avais déjà lu les volumes précédents, sur les contes et sur la mythologie. A chaque fois, la structure est la même : un haiku sur la page de gauche, une illustration sur la page de droite, on peut jouer à deviner la fable ainsi illustrée, ou juste les lire pour le plaisir.
J'ai moins aimé les haiku cette fois. Je ne sais pas pourquoi, mais ils m'ont semblé plus fades que dans les deux tomes précédents. Par contre, les illustrations à l'aquarelle de Cécile Hudrisier sont toujours magnifiques.
Un lien vers leur version de Le chêne et le roseau, pour que vous puissiez voir à quoi cela ressemble !
6/10


"A Desolation Called peace", par Arkady Martine
Roman, 480 pages. J'avais lu le premier, j'avais trouvé ça sympa sans plus, mais j'avais assez d'affection pour les personnages et d'intérêt pour l'empire aztèque pour vouloir lire la suite, surtout que la série ne fait que deux tomes.
Le second m'a plus plu que le premier. Ceci dit, je suis toujours surprise de voir qu'il a gagné un Hugo. Je n'ai pas eu l'impression de lire quelque chose d'exceptionnel, seulement quelque chose qui m'a bien plu personnellement.
Contrairement au premier tome où, à de rares exceptions près, on a seulement le point de vue de Mahit, où on ne sait jamais qui et que croire, le second volume est polyphonique, on entend non seulement Mahit et Three Seagrass (et leur romance, et si elle est possible avec leur background culturel de colonisatrice et colonisée), mais aussi Eight Antidote le clone de l'ancien empereur, et Nine Hibiscus l'amiral de la flotte. C'est une histoire de premier contact avec une espèce très différente, et le livre réussit à maintenir longtemps l'ambiguité sur si la paix est possible ou pas.
8/10


"L'invasion", "Le visiteur", "L'affrontement", "Le message", "Le prédateur", "La capture", "L'inconnu", "La créature", "L'extraterrestre", "Le secret", "L'androide", "L'oubli", "La menace", "Chroniques des Andalites", "La mutation", "Le mystère" par K.A. Applegate
Séries de romans jeunesse courts, la version française du premier que j'ai acheté faisait environ 200 pages, mais ensuite j'ai commencé à les lire en ligne sur la page de l'auteur, et c'est plus entre 65 et 80 pages (un peu plus long pour les spéciaux).
Les personnages principaux sont des collégiens (et c'est aussi l^'age du public visé). Un jour, alors qu'ils rentrent chez eux par un terrain vague, ils sont témoins d'une bataille entre extraterrestres, ou plutôt d'une execution. Les Yeerks sont une espèce de limace alien qui rentrent dans le cerveau d'une autre espèce pour les contrôler, et la Terre est leur dernière cible. Les Andalites sont des sortes de centaures, qui essaient d'empêcher les Yeerks de se répandre. Les personnages voient un guerrier Andalite se faire tuer devant eux, mais il a le temps, avant, de leur confier une technologie Andalite qui leur donne le pouvoir de se transformer en animaux...
L'ambiance est un mélange d'aventure et d'horreur. Les Yeerks sont répugnants physiquement, sans scrupules, et pourraient posséder n'importe quelle personne aimée. Le pouvoir de transformation a des inconvénients : en plus d'être physiquement répugnant, on court le risque d'être soumis aux instincts de l'animal et de ne plus pouvoir se contrôler, et de plus, si on reste sous forme animale plus de deux heures, on ne peut plus jamais redevenir humain... Sans compter l'horreur supplémentaire de voir des enfants, globalement, devenir des guerriers, de les voir être peu à peu traumatisés malgré leurs victoires temporaires. Ils sont résilients mais il y a des limites.
La structure est un peu celle d'une série télé : chaque tome est court, et a une histoire complète, mais parfois permet de dévoiler des éléments-clés du worldbuilding ou de faire un peu évoluer la situation. On est censés pouvoir les lire dans le désordre, commencer par n'importe lequel, ce qui fait que quand on les lit tous la suite dans un temps court, ça fait quelques répétitions sur comment ils sont arrivés là. Les personnages alternent leurs points de vue tome par tome, c'est intéressant de voir les différences entre leurs personnalités et leurs réactions. Je les aime tous, et j'aime comment l'auteur peut créer des conflits entre personnages qui sont tous sympathiques. J'aime encore plus ceux dont on voit le point de vue plus rarement. Est-ce que c'est parce que je veux les voir plus ? Sans doute.
Au milieu de thèmes sombres, il y a même quelques épisodes crack, du genre "les Yeerks veulent posséder un acteur populaire pour manipuler les jeunes filles". ça fait très série télé aussi.
Est-ce que c'est génial ? Je ne crois pas. Le style est un peu trop simple, et pas assez personnalisé selon les points de vue, et certains tomes sont meilleurs que d'autres. Est-ce que c'est addictif ? Complètement, il n'y a qu'à voir le nombre de tomes que j'ai lus en un mois.
7/10


"Time is a mother", par Ocean Vuong
Poésie, environ 110 pages. Ocean Vuong continue sa poésie intimiste. Ce volume est centré sur la mort de sa mère, même s'il continue à parler de son homosexualité et, bien sûr, des racines de sa famille pendant la guerre du Viet-Nam. Comme dans son recueil précédent, il y a des passages que j'ai trouvé magnifiques, et d'autres (parfois les mêmes) où j'ai eu l'impression de ne rien comprendre. Cette impression était encore plus frustrante qu'elle l'a été avant, peut-être parce que c'est encore plus expérimental. D'un autre côté, les poèmes qui me parlent le font intensément, en particulier le dernier.
8/10


"Tales of the Strange and Unexplained - Bedtime stories based on your favorite episodes"
Environ 200 pages. Ce sont 11 des épisodes de Gravity Falls, racontés en partie par Mabel, en partie par Dipper. Parfois, ils se disputent un tout petit peu pour savoir qui raconte. C'est très largement illustré par des captures d'écran (probablement redessinées pour que le trait soit plus doux). Et à la fin, il y a deux pages de récapitulatif avec le point de vue de Stan.
Alex Hirsch n'a pas participé du tout. Il est présenté comme l'auteur de la série d'origine, c'est tout. Et donc, la personne qui a écrit ce livre n'a pas osé rajouter des choses, explorer les motivations des personnages. Ca ne fait que suivre la trame, même si parfois l'opinion de Stan est fun.
Ce n'était pas déplaisant à lire, j'étais prête à dire "sympa, sans plus", et puis au dernier épisode récapitulé, qui est "The Last Mabelcorn", il n'y avait que l'arc de Mabel, et l'arc secondaire avec Dipper et Ford (et Bill) a été complètement mis de côté. J'étais furieuse, je me suis demandé ce qui avait été coupé dans les autres épisodes. Et j'ai baissé la note pour le coup. ^^
5/10


"Les secrets de la magie", aux éditions Time-Life
Environ 140 pages de légendes et de descriptions des différentes pratiques de la magie, très centrée sur la pratique occidentale, et même sur un type particulier de pratique occidentale. C'es un peu frustrant de voir les auteurs expliquer le tarot, ou comment marchent les baguettes magiques, ou le symbolisme des planètes, à chaque fois j'ai envie de dire : oui, il y a eu de la recherche de faite, des occultistes ont en effet vu les choses comme ça, mais c'est vraiment sursimplifier que de ne pas préciser que de nombreux occultistes voyaient les choses totalement différemment.
Il y a 7 parties : la magie des mots (écrits ou parlés), la divination, la musique, la cuisine/chimie, les pierres précieuses, le miroir et l'épée (ou la magie des métaux), la panoplie du magicien. Les illustrations, comme toujours dans cette collection, sont incroyables.
J'ai aimé les histoires plus que les analyses, d'abord parce que j'aime plus en général, ensuite parce que c'est beaucoup moins gênant de voir sélectionner une version et négliger les autres. C'est, après tout, une histoire. En proportion, pour moi, elles ne prennent pas assez du livre. Mais je les ai beaucoup aimées !
Aussi, il y a deux histoires que je suis tentée d'incorporer à mon corpus de légendes queer, même si c'est un peu plus compliqué que ça. L'histoire de l'anneau magique de la femme de Charlemagne (qu'un de ses conseillers a pris sur son cadavre pour éviter que l'empereur ne se laisse mourri avec elle, ce qui a fait de lui la prochaine cible de l'affection de Charlemagne, avant qu'il s'en débarrasse), et une autre avec un goblin qui séduit un homme, puis, quand il est chassé par un magicien, se venge en séduisant la femme de l'homme.
7/10


"Les planches courbes", par Yves Bonnefoy
Poésie, environ 130 pages. C'est de la poésie qui essaie de capturer le vrai, un souvenir, une pluie d'été, un souvenir d'enfance, une maison natale, de reconstituer les choses telles qu'elles sont, pas telles qu'on les décrit. Ma soeur qui aime Bonnefoy dit : un des thèmes de la poésie est toujours ce qui est exprimable et ce qui ne l'est pas, mais Bonnefoy est explicite à ce sujet. Je respecte, j'apprécie même, mais je n'accroche pas spécialement personnellement.
Nos ombres devant nous, sur le chemin,
Avaient couleur, par la grâce de l'herbe,
Elles eurent rebond, contre des pierres.
Et des ombres d'oiseaux les effleuraient
En criant, ou bien s'attardaient, là où nos fronts
Se penchaient l'un vers l'autre, se touchant presque
Du fait de mots que nous ne voulions nous dire.

7/10


"Nona the Ninth", par Tamsyn Muir
Roman, 430 pages, troisième tome d'une série de quatre. Je l'ai attendu avec passion, et je me suis jetée dessus dès qu'il est sorti, et si je ne l'ai pas lu encore plus vite, c'est aussi parce que je ne voulais pas qu'il soit fini.
Comme dans les deux premiers tomes, l'auteur ne nous laisse pas sur nos lauriers de "je comprends ce qui se passe !" et nous balance dans une situation où on ne comprend rien à nouveau. Et où on a des révélations lentes et fascinantes à nouveau. C'est frustrant, mais tellement bien fait.
J'ai beaucoup aimé les flashbacks de "Dieu" qui raconte comment il a mal tourné à "Harrow", et bien sûr j'étais toujours là pour Palamedes et Camilla. Au début de l'histoire, j'étais plus intriguée par Nona et ce qu'elle est que touchée par le fait qu'elle est drôle et mignonne, mais bien sûr, alors que la série avançait, on finit par s'attacher à elle et c'est un hurlement quand... ce qui doit arriver arrive.
J'adore la façon de l'auteur de faire de la tragédie. J'adore la façon de l'auteur de faire de l'humour. Souvent à seulement quelques lignes d'intervalle. J'aime beaucoup comment elle écrit les différents types de relation intenses entre des gens, romantiques mais pas seulement, positives mais pas seulement, familiales mais pas simple (et oui, c'est probablement inspiré par Homestuck, mais cela marche pour moi). Sans même compter avant que la nécromancie rende possible la possession et autres partages de corps.
J'étais contente d'avoir le point de vue de Blood of Eden, même si si sais que certains lecteurs ont été déçus qu'on change de focus. Apparemment les gamins de l'école de Nona ne sont pas populaires ? Oh non, moi je les aime.
Je veux le tome 4, mais ça ne sera pas avant plus d'un an ^^
9/10


Progression : 62/52
"Risques de lecture" : L'invasion, Les planches courbes -> 26/26
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