Lectures de juin
Jul. 1st, 2019 10:57 am![[personal profile]](https://www.dreamwidth.org/img/silk/identity/user.png)
"The Land of Stories 1 : The Wishing Spell" par Chris Colfer
Pour la catégorie "Un livre d'un auteur plus connu dans un autre domaine" de bingo_livres
Roman, environ 440 pages. C'est le premier tome d'une série sur deux jumeaux, Alex la bonne élève qui a du mal à se faire des amis, et Connor le garçon qui n'arrive pas à rester attentif en classe, qui voyagent dans le monde des contes de fées.
Dès le début, avant le voyage au pays des contes, j'ai eu du mal avec leur vision des contes de fées, qui pour eux sont des contes avec un auteur - Grimm ou Andersen, principalement - et ne doivent pas être modifiés ou modernisés parce que le message d'origine est plus important. Une fois qu'on y est, bien sûr, l'auteur a sa propre interprétation, encore plus royaliste que les contes d'origine (très clair sur le fait qu'un souverain élu sera mauvais par rapport à un souverain héréditaire, et qu'une absence de souverain mème à la violence). Le scénario lui-même est une sorte de tourisme dans les différents royaumes magiques pour récupérer différents objets pour lancer un sort, ce qui est utile pour montrer tous les aspects en plein de petites aventures, mais un peu décousu.
Dans les points positifs : les coups de théâtre de fin, en particulier en ce qui concerne la méchante reine de Blanche-Neige, étaient pas mal, et le deuil que font les enfants de leur père aussi (la caractérisation des héros en général, en fait). J'aurais mis une plus mauvaise note sinon. Mais je ne lirai pas la suite.
6/10
"The Dead Isle" par Sam Starbuck
Pour la catégorie "Un livre en rapport avec l'air" de bingo_livres
Roman, environ 465 pages. Sauf que c'est trompeur, il y a beaucoup de lignes par page et elles sont longues, et le livre est bien deux fois plus long que le précédent, au moins.
C'est du steampunk dans un univers où la magie existe, qui permet de créer temporairement des objets. Une religion a été fondée autour, plutôt bienveillante, qui s'appelle le "Créationnisme". Mais cette magie, pour des raisons inconnues, ne marche pas en Australie. Jack Bauer, un jeune ingénieur américain, est engagé pour une mission : créer une machine volante qui permette d'aller espionner l'Australie (qui refuse toute visite extérieure) sans utiliser la Création.
Finalement, ceux qui iront dans cette mission seront Jack lui-même, Ellis, auteur de romans et espion britannique, Clare, la meilleure amie de Jack et exilée d'Australie, et Purva, une pirate de l'océan Indien.
C'est un roman léger, agréable à lire. Les passages narratifs sont entremêlés d'extraits de biographie, journaux, etc, et il est clair, en les lisant, que tous les personnages vont survivre, même si c'est loin de spoiler tous les plot twists ou les révélations sur le worldbuilding, qui sont intéressants. Il n'y a pas de passages d'angst importants. Le racisme est un thème important, mais l'auteur, d'une part en créant un univers où il est moins important que le notre grâce au créationnisme, et d'autre part en donnant aux indigènes australiens les moyens de prendre leur destin en main, veut donner un message d'espoir. Les personnages eux-mêmes sont brillants, doués en tout même s'il y a des points dans lesquels ils sont particulièrement doués. Parfois cela m'a semblé un peu excessif, mais c'est totalement cohérent avec l'esprit.
J'ai beaucoup apprécié de lire la relation entre Jack et Clare, très intense, affectueuse et importante pour eux deux sans jamais être romantique. Le livre reste un peu hétéronormatif, car l'histoire se finit en deux couples hétéro sans que ça joue aucun rôle dans l'histoire à part apporter une dose de fluff.
Par contre, la science est du n'importe quoi (l'auteur essaie de ne pas donner de détails de taille ou poids ou altitude pour son zeppelin, pour cacher qu'il n'y connaît rien, mais rien que la manière d'obtenir l'helium est du n'importe quoi), le climat aussi (seulement deux moments de gros temps dont un est artificiel, et aucun au retour, vraiment ?), le latin aussi (haaa les déclinaisons souffrent) et ça me rend extrêmement dubitative sur tous les autres points auxquels je ne connais rien. Je ne suis pas sûre de pouvoir croire en son scénario d'économie ou en sa recherche en ethnologie. C'est un peu dommage.
7/10
"La fiancée du loup" par Aino Kallas
Recueil de nouvelles, environ 170 pages. C'est de la littérature finno-estonienne du début du 20e siècle, et je l'ai lue pour la nouvelle éponyme, qui est une histoire de loup-garou. C'est ma préférée, parce que c'est la plus développée, et, je vais être honnête, parce que les autres, à l'exception d'une très courte, ne sont pas du fantastique.
Aucun des scénarios de nouvelles ne m'a semblé très original, mais l'écriture est agréable, entre le conte et le roman historique, et surtout, le thème principal est la compassion entre les faibles brimés par la société, que ce soit les femmes ou les pauvres. Même quand le narrateur se défend d'être de leur côté, on sent la sympathie de l'auteur à travers. Mais quand même, je conseille principalement la nouvelle "La fiancée du loup".
7/10
Progression : 28/52
"Risques de lecture" : The Wishing Spell, The Dead Isle, La fiancée du loup -> 16/26
Bingo-livres : 25/25
"La magie du rangement illustrée" par Marie Kondo
Pour la catégorie "Santé, développement personnel ou art de vivre" de bingo_livres
Manga, environ 190 pages. Ce n'est pas une surprise : c'est une catégorie que d'habitude je ne lis pas, j'avais peur de tomber dessus, et donc, non seulement j'ai pris un livre court, mais la version manga d'un livre court. Et comme je n'en lis pas beaucoup, j'ai trouvé que c'était plein de conseils de bon sens (peut-être pas originaux mais tant pis) et agréable à lire. En particulier, le refus de jeter des objets dû à l'attachement au passé ou la peur du futur fait sens, même si je mettrais un troisième point qui est l'horreur de vivre dans une société de consommation qui produit dans de déchets. Souvent j'ai envie de protester, de dire que c'est un peu court, mais c'est moi qui ai choisi de lire la version courte, je n'ai rien à dire. Par exemple, pour l'absence de lien mentionné entre le fait de ranger et le fait de nettoyer.
8/10