Les mangas courts que j'ai lus en 2014
Jan. 7th, 2015 04:17 pm![[personal profile]](https://www.dreamwidth.org/img/silk/identity/user.png)
L'année dernière, je me suis un peu remise aux mangas, entre autres à cause du prix Mangawa. Je n'aime pas trop faire des critiques sur des séries que je n'ai pas finies, mais justement ! Là il y a plein de séries courtes que j'ai commencées et finies en 2014 !
Coelacanth (2 tomes, Kayoko Shimotsuki). Un shôjo au trait très fin, sur une jeune fille dont l'appartement a été incendié quand elle était jeune. Elle en retient très peu, une écaille de bijou en forme de coelacanthe, un mouton qui lui parle et que personne d'autre ne voit, et un certain traumatisme. J'ai beaucoup aimé la mise en place de l'intrigue et de l'ambiance. La résolution, elle, était pas mal, sans plus. *
Bye bye, my brother (1 tome, Yoshihiro Yanagawa). Un seinen sur un boxeur en perte de vitesse et son frère mort. C'est un peu réaliste, un peu fantastique, dans tous les cas touchant, et cela semble contraster au début avec le dessin en animaux anthropomorphisés, mais en fait ça marche. Une jolie histoire triste que j'ai pris plaisir à lire mais qui ne m'a pas marquée en profondeur.
Nanja Monja (6 tomes, Shizuka Ito). Sur une petite île du Japon, il y a un arbre sacré, et ceux qui y montent disparaissent... J'ai apprécié la façon qu'a ce manga de passer du fantastique au prosaïque puis à la sf à nouveau, de l'humour à la tragédie, de surprendre tout le temps. Les personnages sont plutôt réalistes et globalement sympathiques sans avoir pour autant réussi à me faire acroché. J'ai pensé "sympa" et "intéressant" tout le long, mais jamais "excellent".
Valmont - Les liaisons dangereuses (2 tomes, Chiho Saito). Je n'accroche pas à toutes les adaptations de classiques en manga, mais celle-là est vraiment bien ! Chiho Saito, qui adore les beaux mecs salauds mais torturés, écrit parfaitement Valmont (et dessine très bien). L'histoire est un peu changée, mais pas trop. Certaines discussions ont lieu "IRL" plutôt que par lettre, mais cela marche bien, avec une tension sexuelle manifestée différemment mais toujours intense, et je ne suis même pas fachée contre les prénoms qu'elle leur a donnés. Vers la fin j'ai juste trouve la connexion avec la révolution française un peu artificielle, mais globalement j'approuve ! **
Olympos (2 tomes, Aki). C'est un manga étrange, centré sur Ganymède, dans un monde où les dieux grecs sont à la fois abstraits est terrifiants. Le trait est joli mais très shôjo. Il ne se passe pas grand chose (sur plusieurs millénaires), et je ne suis pas toujours d'accord avec les caractérisations, mais j'ai apprécié le niveau de torture psychologique subtile que l'auteur est capable de mettre en place.
Nijigahara Holograph (1 tome, Inio Asano). Un manga d'enquête et d'horreur, des disparitions, des papillons qui apparaissent sans qu'on sache pourquoi, des enfants (et des adultes) qui peuvent être parfois très cruels... cela a une ambiance, c'est indéniable. Mais même si tout ceci est contrôlé par l'auteur, j'ai eu du mal avec la sexualisation des enfants, les rôles de bourreaux et de victimes (ou les deux) qui finissent par définir tout le monde, et le fait que l'auteur préfère garder à la fin le mystère qu'il entretient tout le long, sans répondre à rien du tout. C'est culte, mais absolument pas mon trip.
Hanako et autres légendes urbaines (4 tomes, Sakae Esuno). Un manga d'enquêtes surnaturelles dans un monde où les légendes urbaines peuvent devenir vraies, si elles rencontrent un humain dans lequel prendre racine. Par exemple, cet investigateur qui est hanté par le fantôme des toilettes, Hanako, comme le découvre sa nouvelle asistante. Heureusement, ce n'est pas un méchant fantôme.
J'ai bien aimé, que ce soit les enquêtes en soi, ce qu'on apprend sur les légendes urbaines japonaises, ou la dynamique entre les trois persos, mais j'ai quand même l'impression d'avoir eu toujours l'anticipation que ça allait décoller et devenir vraiment excellent, et ce moment n'est jamais venu. *
Eureka (1 tome, Hitoshi Iwaaki). L'histoire d'un jeune disciple de Pythagore qui le seconde pendant l'attaque de Syracuse. Beaucoup de politique, beaucoup de recherche, mais j'ai été déçue par un héros un peu Gary-stuesque et des machines faites par Pythagore trop performantes à mon goût, et utilisées de façon qui tourne beaucoup vers le gore. Encore une fois : culte mais pas mon truc.
All you need is kill (2 tomes, Hiroshi Sakurazaka, dessins de Takeshi Obata). Une histoire qui est aussi sortie en livre et en film, les extra-terrestres ont attaqué, et le héros, quelle que soit sa mort sur le champ de bataille, se réveille toujours le même matin, la veille d'une bataille, coincé dans une boucle temporelle. Les révélations sont intriguantes, et je me suis laissée porter par l'histoire, mais la fin laisse une impression d'inutilité (contrairement à celles du film et du livre), je n'accroche pas au héros, et l'héroïne est cool mais le serait plus si elle n'était pas dessinée comme une frêle jeune fille (alors qu'elle est très physiquement badass)
Level E (3 tomes, Yoshihiro Togashi). C'est un recueil d'histoires courtes, basées sur le principe que des extra-terrestres sont sur telle en permanence, pour des buts touristiques ou économiques, et que seuls les humains ne sont pas au courant. Les ambiances sont diverses, passant du crack le plus total (et plein de bonnes idées) à de l'horreur impliquée, mais il y a des personnages récurrents, en particulier un prince extra-terrestre insupportable et très intelligente qui adore faire des mauvaises blagues et ses gardes du corps affligés. Je n'aime pas trop les histoires d'extra-terrestres d'habitude, et j'ai été très surprise d'accrocher à celle-là. **
Daisy - Lycéennes à Fukushima (2 tomes, Reiko Momochi). La vie quotidienne de quatre lycéennes après la catastrophe de Fukushima. Un coup de coeur pour moi. C'est très humain, sur le courage dans l'épreuve, le côté dramatique de la chose vu plutôt sur les petits détails que sur les extrêmes. Il y a de la romance, mais l'amitié est vraiment le centre de l'histoire, avec ses réconforts et ses incompréhensions. J'aurais pu facilement passer à côté, mais je recommande vivement ! ***
Japanese Interceptors 1945 (1 tome, Seiho Takizawa). Un tome, recueil d'histoires courtes sur l'aviation japonaise à la fin de la guerre, et son désespoir. Plutôt bien, sans s'attarder sur les sujest les plus abordés comme les kamikazes ou la bombe atomique, écrit par un auteur manifestement passionné d'avions. Certaines histoires sont fantastiques, d'autres réalistes, et l'auteur ne glorifie pas trop la guerre, malgré son faible pour l'héroïsme. Pas mon genre de sujet, mais tout à fait correct.
Coelacanth (2 tomes, Kayoko Shimotsuki). Un shôjo au trait très fin, sur une jeune fille dont l'appartement a été incendié quand elle était jeune. Elle en retient très peu, une écaille de bijou en forme de coelacanthe, un mouton qui lui parle et que personne d'autre ne voit, et un certain traumatisme. J'ai beaucoup aimé la mise en place de l'intrigue et de l'ambiance. La résolution, elle, était pas mal, sans plus. *
Bye bye, my brother (1 tome, Yoshihiro Yanagawa). Un seinen sur un boxeur en perte de vitesse et son frère mort. C'est un peu réaliste, un peu fantastique, dans tous les cas touchant, et cela semble contraster au début avec le dessin en animaux anthropomorphisés, mais en fait ça marche. Une jolie histoire triste que j'ai pris plaisir à lire mais qui ne m'a pas marquée en profondeur.
Nanja Monja (6 tomes, Shizuka Ito). Sur une petite île du Japon, il y a un arbre sacré, et ceux qui y montent disparaissent... J'ai apprécié la façon qu'a ce manga de passer du fantastique au prosaïque puis à la sf à nouveau, de l'humour à la tragédie, de surprendre tout le temps. Les personnages sont plutôt réalistes et globalement sympathiques sans avoir pour autant réussi à me faire acroché. J'ai pensé "sympa" et "intéressant" tout le long, mais jamais "excellent".
Valmont - Les liaisons dangereuses (2 tomes, Chiho Saito). Je n'accroche pas à toutes les adaptations de classiques en manga, mais celle-là est vraiment bien ! Chiho Saito, qui adore les beaux mecs salauds mais torturés, écrit parfaitement Valmont (et dessine très bien). L'histoire est un peu changée, mais pas trop. Certaines discussions ont lieu "IRL" plutôt que par lettre, mais cela marche bien, avec une tension sexuelle manifestée différemment mais toujours intense, et je ne suis même pas fachée contre les prénoms qu'elle leur a donnés. Vers la fin j'ai juste trouve la connexion avec la révolution française un peu artificielle, mais globalement j'approuve ! **
Olympos (2 tomes, Aki). C'est un manga étrange, centré sur Ganymède, dans un monde où les dieux grecs sont à la fois abstraits est terrifiants. Le trait est joli mais très shôjo. Il ne se passe pas grand chose (sur plusieurs millénaires), et je ne suis pas toujours d'accord avec les caractérisations, mais j'ai apprécié le niveau de torture psychologique subtile que l'auteur est capable de mettre en place.
Nijigahara Holograph (1 tome, Inio Asano). Un manga d'enquête et d'horreur, des disparitions, des papillons qui apparaissent sans qu'on sache pourquoi, des enfants (et des adultes) qui peuvent être parfois très cruels... cela a une ambiance, c'est indéniable. Mais même si tout ceci est contrôlé par l'auteur, j'ai eu du mal avec la sexualisation des enfants, les rôles de bourreaux et de victimes (ou les deux) qui finissent par définir tout le monde, et le fait que l'auteur préfère garder à la fin le mystère qu'il entretient tout le long, sans répondre à rien du tout. C'est culte, mais absolument pas mon trip.
Hanako et autres légendes urbaines (4 tomes, Sakae Esuno). Un manga d'enquêtes surnaturelles dans un monde où les légendes urbaines peuvent devenir vraies, si elles rencontrent un humain dans lequel prendre racine. Par exemple, cet investigateur qui est hanté par le fantôme des toilettes, Hanako, comme le découvre sa nouvelle asistante. Heureusement, ce n'est pas un méchant fantôme.
J'ai bien aimé, que ce soit les enquêtes en soi, ce qu'on apprend sur les légendes urbaines japonaises, ou la dynamique entre les trois persos, mais j'ai quand même l'impression d'avoir eu toujours l'anticipation que ça allait décoller et devenir vraiment excellent, et ce moment n'est jamais venu. *
Eureka (1 tome, Hitoshi Iwaaki). L'histoire d'un jeune disciple de Pythagore qui le seconde pendant l'attaque de Syracuse. Beaucoup de politique, beaucoup de recherche, mais j'ai été déçue par un héros un peu Gary-stuesque et des machines faites par Pythagore trop performantes à mon goût, et utilisées de façon qui tourne beaucoup vers le gore. Encore une fois : culte mais pas mon truc.
All you need is kill (2 tomes, Hiroshi Sakurazaka, dessins de Takeshi Obata). Une histoire qui est aussi sortie en livre et en film, les extra-terrestres ont attaqué, et le héros, quelle que soit sa mort sur le champ de bataille, se réveille toujours le même matin, la veille d'une bataille, coincé dans une boucle temporelle. Les révélations sont intriguantes, et je me suis laissée porter par l'histoire, mais la fin laisse une impression d'inutilité (contrairement à celles du film et du livre), je n'accroche pas au héros, et l'héroïne est cool mais le serait plus si elle n'était pas dessinée comme une frêle jeune fille (alors qu'elle est très physiquement badass)
Level E (3 tomes, Yoshihiro Togashi). C'est un recueil d'histoires courtes, basées sur le principe que des extra-terrestres sont sur telle en permanence, pour des buts touristiques ou économiques, et que seuls les humains ne sont pas au courant. Les ambiances sont diverses, passant du crack le plus total (et plein de bonnes idées) à de l'horreur impliquée, mais il y a des personnages récurrents, en particulier un prince extra-terrestre insupportable et très intelligente qui adore faire des mauvaises blagues et ses gardes du corps affligés. Je n'aime pas trop les histoires d'extra-terrestres d'habitude, et j'ai été très surprise d'accrocher à celle-là. **
Daisy - Lycéennes à Fukushima (2 tomes, Reiko Momochi). La vie quotidienne de quatre lycéennes après la catastrophe de Fukushima. Un coup de coeur pour moi. C'est très humain, sur le courage dans l'épreuve, le côté dramatique de la chose vu plutôt sur les petits détails que sur les extrêmes. Il y a de la romance, mais l'amitié est vraiment le centre de l'histoire, avec ses réconforts et ses incompréhensions. J'aurais pu facilement passer à côté, mais je recommande vivement ! ***
Japanese Interceptors 1945 (1 tome, Seiho Takizawa). Un tome, recueil d'histoires courtes sur l'aviation japonaise à la fin de la guerre, et son désespoir. Plutôt bien, sans s'attarder sur les sujest les plus abordés comme les kamikazes ou la bombe atomique, écrit par un auteur manifestement passionné d'avions. Certaines histoires sont fantastiques, d'autres réalistes, et l'auteur ne glorifie pas trop la guerre, malgré son faible pour l'héroïsme. Pas mon genre de sujet, mais tout à fait correct.