Lectures d'octobre
Nov. 1st, 2014 07:16 pm![[personal profile]](https://www.dreamwidth.org/img/silk/identity/user.png)
Au début, je m'étais dit que j'allais lire pour bingo_livres. Et puis, comme à cause de problèmes personnels j'ai passé beaucoup de temps à lire ce mois-ci, je me suis retrouvée à prendre de l'avance, et avant la fin du mois je ne me contrôlais plus du tout, et je lisais des livres sans rapport ! ^^
"Aila et la magie des fées", par Catherine Boullery
Roman, environ 380 pages. C'est un livre qui m'a été donné en cadeau par Babelio en échange d'une critique, et c'est le première fois que je regrette un de ces deals. C'est ennuyeux à la fois pour moi, qui ai dû le lire jusqu'au bout, et pour l'auteur, qui étant française et contemporaire lira probablement la critique. Ou, comment dire : je n'ai pas aimé du tout.
L'héroïne est une Mary-Sue, et certaines personnes m'ont dit que c'était perceptible rien qu'au titre. Mais je voulais laisser une chance au livre : après tout, j'aime les fées, j'aime les héroïnes fortes, et je suis habituée à la littérature jeunesse.
L'héroïne n'est pas ce qu'il y a de plus ennuyeux, en fait. Au début, en tout cas. Elle est très douée au combat, jolie et intelligente mais pas excessivement, n'ai pas d'arc de romance explicite dans ce tome, ce qui est une bonne chose et mérite d'être signalé. Bien sûr, elle est créée pour emporter l'adhésion et l'envie de lui ressembler des petites filles, avec son cheval qui est son ami, son arme mystique, etc, mais elle prend aussi de très bonnes décisions, notamment quant à la façon de gérer son père qui la délaisse, ou quand elle fait remarquer à quel point les serments prêtés à la famille royale sont contraignants. Mais au fur et à mesure qu'elle acquiert la "magie des fées" qui est décrite dans le titre, elle devient de plus en plus ennuyeuse, car tout lui est accordé avant même qu'elle le demande. Elle était douée au combat, mais par ses propres moyens. Avec ses dons, on dirait que rien ne peut l'arrêter. Ses pouvoirs, alliés à un timing pas toujours parfait, font qu'il n'y a aucune tension dramatique. Son mauvais caratère ne lui attire aucun problème sérieux, les gens finissent toujours par dire qu'elle a raison. Elle est beaucoup plus lisse qu'elle en avait l'air au début, et c'est dommage. D'ailleurs, on peut dire la même chose de tous les personnages.
Le style est ce qui m'a ennuyée en premier. Non seulement il est plutôt fade, mais en plus il y a des maladresses, des expressions modernes là où l'auteur essayait de créer une ambiance médiavale la minute d'après, des moments où elle n'arrive pas à se décider si elle veut dire du quotidien ou du grandiose.
Mais avec le recul et après avoir lu le livre en entier, j'ai aussi beaucoup de mal avec le côté utopie conservatrice. C'est un monde très royaliste, où les pauuuuvres rois donnent leur vie pour leurs sujets et n'en sont récompensés que par des médisances. C'est aussi un monde où tout le monde est hétérosexuel, où l'immigration semble ne pas exister, où les corporations (elles ont un autre nom, mais c'est le concept) font que ceux qui se rebellent contre le système n'ont pas le droit de travailler et donc de manger, mais c'est écrit comme une bonne chose.
Par contre, le scénario n'est pas prévisible. Cela ne ressemble pas à un livre avec un grand final, plutôt à un premier tiers d'histoires - ce que c'est - et en l'occurence l'auteur continue à introduire de nouveaux éléments qui peuvent surprendre jusqu'à la fin. Laquelle est un peu anticlimatique en tant que fin du tome 1, mais intéressante en tant que début du tome 2.
Enfin, je dis ça, je ne lirai pas la suite. ^^
4/10
"Quetzalcoatl, le Serpent à plumes", par Carmen Bernand
Pour la catégorie "Sciences humaines" de bingo_livres
Non-fiction, environ 250 pages. J'ai eu un peu de mal avec le début, non seulement l'introduction mais aussi le premier chapitre qui présente la société aztèque à l'arrivée des espagnols, pas qu'il y ait quoi que ce soit de négatif, mais j'ai eu l'impression que c'était très résumé et que cela ne m'apprenait rien. En même temps, c'est un livre de vulgarisation, plutôt court, et où c'est nécessaire de présenter ça sans que ce soit le sujet principal, donc ils ne pouvaient pas résumer toutes les controverses.
Dans les chapitre 2 et 3, ils commencent à présenter les légendes de Quetzalcoatl, et même si je suis un peu déçue que l'auteur choisisse de "laisser de côté les contradictions et les versions parallèles", même si je connaissais déjà toutes ces histoires... il y a une façon de les metre en ordre, d'analyser le symbolisme derrière, de mettre les différences en lien avec l'origine de la personne qui l'a recueillie, de chercher les origines historiques ou ethniques, qui fait que je commençais déjà à être intéressée.
Les chapitres 4 et 5 concernent la postérité de Quetzalcoatl, les symbolismes qu'il a eus après la conquête, que ce soit comme sorcier-voleur au 17e siècle, ou comme lié à Emiiano Zapata, et cela va jusqu'à Stargate et aux trips le monde va finir en l'an 2012. Et cette partie-là contenait beaucoup de choses passionnantes, même s'il y en avait aussi où le rapport est trop ténu pour m'intéresser, et à l'inverse des que j'aurais aimé voir encore plus en profondeur (mais bon, il est court).
Ceci dit, c'est quand même un livre qui devient de meilleur en meilleur au fur et à mesure qu'on avance ! Et il doit être encore plus intéressant pour quelqu'un qui ne connaît que superficiellement le sujet.
7/10
"L'oeil du golem", par Jonathan Stroud
Pour la catégorie "Un livre avec un anti-héros" de bingo_livres
Roman, environ 650 pages. C'est la suite de "L'amulette de Samarcande", et cela se passe donc dans le même univers alternatif où les magiciens détiennent le pouvoir. Trois anti-héros pour le prix d'un, ici : Nathaniel, un très jeune magicien privilégié et brillant qui essaie de se tailler une place dans les eaux troubles de la politique de l'empire britannique, Bartimeus, un djinn sarcastique invoqué pour faire son sale boulot qui fait passer avant tout son sens de la préservation et aussi un peu son sens de l'humour, et Kitty, adolescente membre d'une cellule terroriste anti-magiciens qui détruit leurs possessions parce qu'ils ne savent pas comment agir contre eux autrement.
(Même si, personnellement, mon coeur est du côté de Kitty, et je suis contente qu'on ait son passé et qu'elle prenne plus de place dans ce tome)
La lecture est toujours très agréable, à cause du bon wordbuilding et du sens de l'humour de Bartimeus. Le scénario n'est pas ce que je préfère : deux branches dont on sait dès le début qu'elles vont se recoller, mais elles y mettent le temps ; des héros (hum, anti-héros) qui se font manipuler par les méchants et donc sont inefficaces pendant la plus grande partie de l'histoire ; une façon de démasquer le méchant un peu facile. Cela réussit pourtant à rester haletant pendant qu'on est dedans, quoique des fois un peu frustrant.
J'ai beaucoup aimé les quelques interactions entre Bartimeus et Kitty, Nathaniel est encore plus antipathique que dans le tome 1 mais c'est fait exprès. On verra où va le tome 3 !
7/10
"Il était une fois : contes en haiku", par Agnes Domergue, illustrations de Cécile Hudrisier
Pour la catégorie "Poésie" de bingo_livres
Un recueil de 20 doubles pages. A droite, une illustration à l'aquarelle, à gauche, un haiku. Les deux résument un conte, de façon poétique et charmante.
A la lueur d'un rêve
Coudre et se brûler les mains
Plumes d'orties
Les haiku sont très charmants à lire quand on connaît déjà le conte, ce qui est mon cas. Certains sont évidents, d'autres sont presque une énigme où il faut trouver le conte associé. Quand on ne le connaît pas, je me demande vraiment s'il tombe complètement à plat ou, allié au dessin, ouvre l'imagination. J'ignore si je dois regretter d'avoir raté cette façon de les découvrir. En tout cas, cela ne m'a pas laissé une impression de grande découverte poétique, mais celle d'une lecture très agréable quand on aime les contes.
7/10
"Le jour des corneilles", par Jean-François Beauchemin
Pour la catégorie "Un livre en rapport avec la forêt" de bingo_livres
Roman, environ 150 pages, recommandé par Arakasi. L'histoire d'un gamin dont la mère est morte à la naissance, élevé par son père qui vit en ermite au fond de la forêt. Le père n'est pas tendre, parfois très violent, et l'enfant s'interroge : mon père m'aime-t-il ?
La première chose qu'on remarque, c'est le langage, un mélange de langage soutenu, d'argot, d'archaïsmes, de mots québecois, et de néologismes. J'ai lu des critiques qui l'admiraient beaucoup. Pour moi, cela n'a jamais réussi à sembler naturel et sans le vouloir je passais mon temps à me demander quel mot venait d'où. Vers la fin, une réflexion sur le langage permet de le comprendre mieux, ce n'est pas gratuit, mais cela a troublé ma lecture.
D'un autre côté, cela induit une sorte de distance poétique, et des passages qui auraient été très dérangeants, voire ignobles, dans un langage plus "ordinaire" réussissent à être étrangement touchants. Que ce soit l'enfant qui vient juste de naître abandonné pendant toute une journée auprès d'une marmotte, une profanation de sépulture, le dureté de la vie dans les bois, des animaux morts, des apparitions de fantômes, ou même ce qui arrive à la fin.
7/10
"Des os dans un panier", par C.J. Taylor
Pour la catégorie "Un livre court" de bingo_livres
Environ 30 pages, un recueil de sept mythes de créations de peuplades amérindiennes différentes. Les textes sont bruts et courts : pas de tentation, ici, de donner des personnalités aux protagonistes, de meubler avec des descriptions, ou de donner des détails pour mettre plus au coeur de la vie des amérindiens historiques. Non, ce qui est ajouté pour leur donner de la vie est principalement les illustrations, qui sont à la fois naïves, pour chaque détail ou action individuelle, et symboliques, dans le sens que la composition réussit à montrer sur le même dessin plusieurs actions qui, dans l'histoire, ne sont pas simultanées du tout mais forment l'essence du mythe. Autant le trait n'est pas ce que je préfère, autant c'est maîtrisé et j'apprécie cette façon de représenter une légende.
7/10
"The Dream Years", par Lisa Goldstein
Pour la catégorie "Un livre du 20e siècle" de bingo_livres
Roman, environ 180 pages, et c'est le livre que j'aurais rêvé de lire quand j'avais quinze ans : avec une romance entre un écrivain surréaliste (un OC) et une militante de mai 68 qui a remonté le temps, et le pouvoir de l'art, des rêves et de la révolution et des aspects sombres mais aussi plein d'espoir pour le futur... bon, je ne comprenais pas un mot d'anglais à l'époque, donc pas de regrets ! Même maintenant, j'ai beaucoup aimé.
L'écriture est jolie, les aspects oniriques bien rendus, et sur un sujet comme celui-là c'est important. Le scénario avance vite, et est plus complexe que la simple romance qu'il semble au début. Robert, le personnage point de vue, ne m'était pas très sympathique au départ, et Solange était un peu abstraite, mais on voit plus tard que c'est pour leur permettre d'évoluer.
J'aime assez la caractérisation des surréalistes, même s'il y a un peu trop de foreshadowing pour le futur où tout va mal se passer entre eux, mais c'est mes goûts personnels, je me sens volée de mon RPF heureux, ha ha. Je ne peux rien dire pour la représentation historique de mai 68, je ne m'y connais pas assez.
Même si le voyage dans le temps est en général un trope de sf, je classerais plutôt ce livre en merveilleux. Après tout, rien n'est vraiment scientifiquement expliqué, même s'il y a un peu d'anticipation.
8/10
"The New Watch", par Sergei Lukyanenko
Pour la catégorie "JOKER" de bingo_livres
Roman, environ 400 pages, le cinquième tome de la série de fantasy urbaine russe qui commence par "Les sentinelles de la nuit". En théorie c'est le dernier, mais il nous a déjà fait le coup ! Deux fois ! Ce n'est pas grave, de toute façon, cela réussit à la fois à être auto-contenu et à se rattacher à des choses lancées dès les premiers tomes - même s'il y a des points sur lesquels il faudrait que je vérifie la cohérence.
J'aime toujours les interrogations éthiques (même si Anton continue à croire de moins en moins à la possibilité de changer les choses, c'est logique dans son évolution), j'aime toujours à quel point le scénario est bien ficelé et réussit toujours à surprendre tout en restant très cohérent, j'aime beaucoup Arina et apparemment Lukyanenko aussi parce qu'on la retrouve ici, j'aime beaucoup l'humour, en particulier celui basé sur les références culturelles et sous-culturelles que font sans arrêt les personnages, et aussi sur le sarcasme d'Anton. En bref, je me suis rappelé pourquoi j'aimais cet univers et cette série, et ça fait plaisir !
9/10
"Le cavalier qui venait de la mer", par Josette Gontier
Une trentaine de pages avec des images, c'est un tout petit bouquin, que j'ai lu parce qu'il était adapté d'une légende que j'aime bien. L'ambiance est bien rendue, mais le scénario un peu minimal, le protagoniste plat, et d'un côté j'aime l'origine qu'elle a inventée pour le cavalier venu de la mer, mais de l'autre en avoir une est presque dommage, cela lui fait perdre son mystère.
6/10
"WTF, Evolution ?! - A theory of unintelligible design", par Mara Grunbaum
Pour la catégorie "Un livre en rapport avec les animaux" de bingo_livres
Un livre d'environ 250 pages, qui en fait est minuscule, parce qu'il y a beaucoup de photos et c'est écrit gros. C'est une édition de texte publiés en premier lieu sut un site web, et l'auteur passe son temps à discuter avec l'évolution et à lui demander des détails sur la vraie raison de l'apparence, des pratiques sexuelles ou du nez ed cet animal-là. C'est bien renseigné scientifiquement, même si cela ne va pas en profondeur, et c'est surtout vraiment drôle. Et les photos d'animaux sont réussies.
8/10
"La porte de Ptolémée", par Jonathan Stroud
Environ 600 pages, le troisième tome de la trilogie de littérature jeunesse "La Porte de Bartimeus".
Globalement, j'ai beaucoup aimé. Comme les tomes précédents, plusieurs scénarios construits en parallèles se rejoignent, mais ils le font plus vite que dans les tomes précédents, et donc, le Grand Final, qui est comme d'habitude la meilleure partie, est beaucoup plus long. On retrouve aussi les révélations sur de nombreux indices qui ont été annoncés dans les deux tomes précédents. L'histoire est aussi plus dure que d'habitude, j'ai trouvé, mais le fait que Nathaniel redevienne petit à petit plus sympathique réussit à le rendre quand même plus optimiste que les précédents. Les flashbacks réguliers sur Bartimeus et Ptolémée brisaient parfois un peu le rythme pour une première lecture, mais après coup, je suis très contente de les avoir eus.
Et j'aime toujours beaucoup l'univers, à part pour ce qui est un gros détail qui m'a beaucoup ennuyée (spoiler : le fait que Kitty réussisse à invoquer un démon alors que normalement ceux qui en sont potentiellement capables sont éduqués comme magiciens dès leur enfance. Cela brise un peu les règles de l'univers comme on les a apprises, et personne ne semble en tirer des conclusions)
8/10
Progression : 99/52
"Risques de lecture" : Aila et la magie des fées, Le jour des corneilles, The Dream Years -> 42/26
Bingo_livres : 14/25
"Aila et la magie des fées", par Catherine Boullery
Roman, environ 380 pages. C'est un livre qui m'a été donné en cadeau par Babelio en échange d'une critique, et c'est le première fois que je regrette un de ces deals. C'est ennuyeux à la fois pour moi, qui ai dû le lire jusqu'au bout, et pour l'auteur, qui étant française et contemporaire lira probablement la critique. Ou, comment dire : je n'ai pas aimé du tout.
L'héroïne est une Mary-Sue, et certaines personnes m'ont dit que c'était perceptible rien qu'au titre. Mais je voulais laisser une chance au livre : après tout, j'aime les fées, j'aime les héroïnes fortes, et je suis habituée à la littérature jeunesse.
L'héroïne n'est pas ce qu'il y a de plus ennuyeux, en fait. Au début, en tout cas. Elle est très douée au combat, jolie et intelligente mais pas excessivement, n'ai pas d'arc de romance explicite dans ce tome, ce qui est une bonne chose et mérite d'être signalé. Bien sûr, elle est créée pour emporter l'adhésion et l'envie de lui ressembler des petites filles, avec son cheval qui est son ami, son arme mystique, etc, mais elle prend aussi de très bonnes décisions, notamment quant à la façon de gérer son père qui la délaisse, ou quand elle fait remarquer à quel point les serments prêtés à la famille royale sont contraignants. Mais au fur et à mesure qu'elle acquiert la "magie des fées" qui est décrite dans le titre, elle devient de plus en plus ennuyeuse, car tout lui est accordé avant même qu'elle le demande. Elle était douée au combat, mais par ses propres moyens. Avec ses dons, on dirait que rien ne peut l'arrêter. Ses pouvoirs, alliés à un timing pas toujours parfait, font qu'il n'y a aucune tension dramatique. Son mauvais caratère ne lui attire aucun problème sérieux, les gens finissent toujours par dire qu'elle a raison. Elle est beaucoup plus lisse qu'elle en avait l'air au début, et c'est dommage. D'ailleurs, on peut dire la même chose de tous les personnages.
Le style est ce qui m'a ennuyée en premier. Non seulement il est plutôt fade, mais en plus il y a des maladresses, des expressions modernes là où l'auteur essayait de créer une ambiance médiavale la minute d'après, des moments où elle n'arrive pas à se décider si elle veut dire du quotidien ou du grandiose.
Mais avec le recul et après avoir lu le livre en entier, j'ai aussi beaucoup de mal avec le côté utopie conservatrice. C'est un monde très royaliste, où les pauuuuvres rois donnent leur vie pour leurs sujets et n'en sont récompensés que par des médisances. C'est aussi un monde où tout le monde est hétérosexuel, où l'immigration semble ne pas exister, où les corporations (elles ont un autre nom, mais c'est le concept) font que ceux qui se rebellent contre le système n'ont pas le droit de travailler et donc de manger, mais c'est écrit comme une bonne chose.
Par contre, le scénario n'est pas prévisible. Cela ne ressemble pas à un livre avec un grand final, plutôt à un premier tiers d'histoires - ce que c'est - et en l'occurence l'auteur continue à introduire de nouveaux éléments qui peuvent surprendre jusqu'à la fin. Laquelle est un peu anticlimatique en tant que fin du tome 1, mais intéressante en tant que début du tome 2.
Enfin, je dis ça, je ne lirai pas la suite. ^^
4/10
"Quetzalcoatl, le Serpent à plumes", par Carmen Bernand
Pour la catégorie "Sciences humaines" de bingo_livres
Non-fiction, environ 250 pages. J'ai eu un peu de mal avec le début, non seulement l'introduction mais aussi le premier chapitre qui présente la société aztèque à l'arrivée des espagnols, pas qu'il y ait quoi que ce soit de négatif, mais j'ai eu l'impression que c'était très résumé et que cela ne m'apprenait rien. En même temps, c'est un livre de vulgarisation, plutôt court, et où c'est nécessaire de présenter ça sans que ce soit le sujet principal, donc ils ne pouvaient pas résumer toutes les controverses.
Dans les chapitre 2 et 3, ils commencent à présenter les légendes de Quetzalcoatl, et même si je suis un peu déçue que l'auteur choisisse de "laisser de côté les contradictions et les versions parallèles", même si je connaissais déjà toutes ces histoires... il y a une façon de les metre en ordre, d'analyser le symbolisme derrière, de mettre les différences en lien avec l'origine de la personne qui l'a recueillie, de chercher les origines historiques ou ethniques, qui fait que je commençais déjà à être intéressée.
Les chapitres 4 et 5 concernent la postérité de Quetzalcoatl, les symbolismes qu'il a eus après la conquête, que ce soit comme sorcier-voleur au 17e siècle, ou comme lié à Emiiano Zapata, et cela va jusqu'à Stargate et aux trips le monde va finir en l'an 2012. Et cette partie-là contenait beaucoup de choses passionnantes, même s'il y en avait aussi où le rapport est trop ténu pour m'intéresser, et à l'inverse des que j'aurais aimé voir encore plus en profondeur (mais bon, il est court).
Ceci dit, c'est quand même un livre qui devient de meilleur en meilleur au fur et à mesure qu'on avance ! Et il doit être encore plus intéressant pour quelqu'un qui ne connaît que superficiellement le sujet.
7/10
"L'oeil du golem", par Jonathan Stroud
Pour la catégorie "Un livre avec un anti-héros" de bingo_livres
Roman, environ 650 pages. C'est la suite de "L'amulette de Samarcande", et cela se passe donc dans le même univers alternatif où les magiciens détiennent le pouvoir. Trois anti-héros pour le prix d'un, ici : Nathaniel, un très jeune magicien privilégié et brillant qui essaie de se tailler une place dans les eaux troubles de la politique de l'empire britannique, Bartimeus, un djinn sarcastique invoqué pour faire son sale boulot qui fait passer avant tout son sens de la préservation et aussi un peu son sens de l'humour, et Kitty, adolescente membre d'une cellule terroriste anti-magiciens qui détruit leurs possessions parce qu'ils ne savent pas comment agir contre eux autrement.
(Même si, personnellement, mon coeur est du côté de Kitty, et je suis contente qu'on ait son passé et qu'elle prenne plus de place dans ce tome)
La lecture est toujours très agréable, à cause du bon wordbuilding et du sens de l'humour de Bartimeus. Le scénario n'est pas ce que je préfère : deux branches dont on sait dès le début qu'elles vont se recoller, mais elles y mettent le temps ; des héros (hum, anti-héros) qui se font manipuler par les méchants et donc sont inefficaces pendant la plus grande partie de l'histoire ; une façon de démasquer le méchant un peu facile. Cela réussit pourtant à rester haletant pendant qu'on est dedans, quoique des fois un peu frustrant.
J'ai beaucoup aimé les quelques interactions entre Bartimeus et Kitty, Nathaniel est encore plus antipathique que dans le tome 1 mais c'est fait exprès. On verra où va le tome 3 !
7/10
"Il était une fois : contes en haiku", par Agnes Domergue, illustrations de Cécile Hudrisier
Pour la catégorie "Poésie" de bingo_livres
Un recueil de 20 doubles pages. A droite, une illustration à l'aquarelle, à gauche, un haiku. Les deux résument un conte, de façon poétique et charmante.
A la lueur d'un rêve
Coudre et se brûler les mains
Plumes d'orties
Les haiku sont très charmants à lire quand on connaît déjà le conte, ce qui est mon cas. Certains sont évidents, d'autres sont presque une énigme où il faut trouver le conte associé. Quand on ne le connaît pas, je me demande vraiment s'il tombe complètement à plat ou, allié au dessin, ouvre l'imagination. J'ignore si je dois regretter d'avoir raté cette façon de les découvrir. En tout cas, cela ne m'a pas laissé une impression de grande découverte poétique, mais celle d'une lecture très agréable quand on aime les contes.
7/10
"Le jour des corneilles", par Jean-François Beauchemin
Pour la catégorie "Un livre en rapport avec la forêt" de bingo_livres
Roman, environ 150 pages, recommandé par Arakasi. L'histoire d'un gamin dont la mère est morte à la naissance, élevé par son père qui vit en ermite au fond de la forêt. Le père n'est pas tendre, parfois très violent, et l'enfant s'interroge : mon père m'aime-t-il ?
La première chose qu'on remarque, c'est le langage, un mélange de langage soutenu, d'argot, d'archaïsmes, de mots québecois, et de néologismes. J'ai lu des critiques qui l'admiraient beaucoup. Pour moi, cela n'a jamais réussi à sembler naturel et sans le vouloir je passais mon temps à me demander quel mot venait d'où. Vers la fin, une réflexion sur le langage permet de le comprendre mieux, ce n'est pas gratuit, mais cela a troublé ma lecture.
D'un autre côté, cela induit une sorte de distance poétique, et des passages qui auraient été très dérangeants, voire ignobles, dans un langage plus "ordinaire" réussissent à être étrangement touchants. Que ce soit l'enfant qui vient juste de naître abandonné pendant toute une journée auprès d'une marmotte, une profanation de sépulture, le dureté de la vie dans les bois, des animaux morts, des apparitions de fantômes, ou même ce qui arrive à la fin.
7/10
"Des os dans un panier", par C.J. Taylor
Pour la catégorie "Un livre court" de bingo_livres
Environ 30 pages, un recueil de sept mythes de créations de peuplades amérindiennes différentes. Les textes sont bruts et courts : pas de tentation, ici, de donner des personnalités aux protagonistes, de meubler avec des descriptions, ou de donner des détails pour mettre plus au coeur de la vie des amérindiens historiques. Non, ce qui est ajouté pour leur donner de la vie est principalement les illustrations, qui sont à la fois naïves, pour chaque détail ou action individuelle, et symboliques, dans le sens que la composition réussit à montrer sur le même dessin plusieurs actions qui, dans l'histoire, ne sont pas simultanées du tout mais forment l'essence du mythe. Autant le trait n'est pas ce que je préfère, autant c'est maîtrisé et j'apprécie cette façon de représenter une légende.
7/10
"The Dream Years", par Lisa Goldstein
Pour la catégorie "Un livre du 20e siècle" de bingo_livres
Roman, environ 180 pages, et c'est le livre que j'aurais rêvé de lire quand j'avais quinze ans : avec une romance entre un écrivain surréaliste (un OC) et une militante de mai 68 qui a remonté le temps, et le pouvoir de l'art, des rêves et de la révolution et des aspects sombres mais aussi plein d'espoir pour le futur... bon, je ne comprenais pas un mot d'anglais à l'époque, donc pas de regrets ! Même maintenant, j'ai beaucoup aimé.
L'écriture est jolie, les aspects oniriques bien rendus, et sur un sujet comme celui-là c'est important. Le scénario avance vite, et est plus complexe que la simple romance qu'il semble au début. Robert, le personnage point de vue, ne m'était pas très sympathique au départ, et Solange était un peu abstraite, mais on voit plus tard que c'est pour leur permettre d'évoluer.
J'aime assez la caractérisation des surréalistes, même s'il y a un peu trop de foreshadowing pour le futur où tout va mal se passer entre eux, mais c'est mes goûts personnels, je me sens volée de mon RPF heureux, ha ha. Je ne peux rien dire pour la représentation historique de mai 68, je ne m'y connais pas assez.
Même si le voyage dans le temps est en général un trope de sf, je classerais plutôt ce livre en merveilleux. Après tout, rien n'est vraiment scientifiquement expliqué, même s'il y a un peu d'anticipation.
8/10
"The New Watch", par Sergei Lukyanenko
Pour la catégorie "JOKER" de bingo_livres
Roman, environ 400 pages, le cinquième tome de la série de fantasy urbaine russe qui commence par "Les sentinelles de la nuit". En théorie c'est le dernier, mais il nous a déjà fait le coup ! Deux fois ! Ce n'est pas grave, de toute façon, cela réussit à la fois à être auto-contenu et à se rattacher à des choses lancées dès les premiers tomes - même s'il y a des points sur lesquels il faudrait que je vérifie la cohérence.
J'aime toujours les interrogations éthiques (même si Anton continue à croire de moins en moins à la possibilité de changer les choses, c'est logique dans son évolution), j'aime toujours à quel point le scénario est bien ficelé et réussit toujours à surprendre tout en restant très cohérent, j'aime beaucoup Arina et apparemment Lukyanenko aussi parce qu'on la retrouve ici, j'aime beaucoup l'humour, en particulier celui basé sur les références culturelles et sous-culturelles que font sans arrêt les personnages, et aussi sur le sarcasme d'Anton. En bref, je me suis rappelé pourquoi j'aimais cet univers et cette série, et ça fait plaisir !
9/10
"Le cavalier qui venait de la mer", par Josette Gontier
Une trentaine de pages avec des images, c'est un tout petit bouquin, que j'ai lu parce qu'il était adapté d'une légende que j'aime bien. L'ambiance est bien rendue, mais le scénario un peu minimal, le protagoniste plat, et d'un côté j'aime l'origine qu'elle a inventée pour le cavalier venu de la mer, mais de l'autre en avoir une est presque dommage, cela lui fait perdre son mystère.
6/10
"WTF, Evolution ?! - A theory of unintelligible design", par Mara Grunbaum
Pour la catégorie "Un livre en rapport avec les animaux" de bingo_livres
Un livre d'environ 250 pages, qui en fait est minuscule, parce qu'il y a beaucoup de photos et c'est écrit gros. C'est une édition de texte publiés en premier lieu sut un site web, et l'auteur passe son temps à discuter avec l'évolution et à lui demander des détails sur la vraie raison de l'apparence, des pratiques sexuelles ou du nez ed cet animal-là. C'est bien renseigné scientifiquement, même si cela ne va pas en profondeur, et c'est surtout vraiment drôle. Et les photos d'animaux sont réussies.
8/10
"La porte de Ptolémée", par Jonathan Stroud
Environ 600 pages, le troisième tome de la trilogie de littérature jeunesse "La Porte de Bartimeus".
Globalement, j'ai beaucoup aimé. Comme les tomes précédents, plusieurs scénarios construits en parallèles se rejoignent, mais ils le font plus vite que dans les tomes précédents, et donc, le Grand Final, qui est comme d'habitude la meilleure partie, est beaucoup plus long. On retrouve aussi les révélations sur de nombreux indices qui ont été annoncés dans les deux tomes précédents. L'histoire est aussi plus dure que d'habitude, j'ai trouvé, mais le fait que Nathaniel redevienne petit à petit plus sympathique réussit à le rendre quand même plus optimiste que les précédents. Les flashbacks réguliers sur Bartimeus et Ptolémée brisaient parfois un peu le rythme pour une première lecture, mais après coup, je suis très contente de les avoir eus.
Et j'aime toujours beaucoup l'univers, à part pour ce qui est un gros détail qui m'a beaucoup ennuyée (spoiler : le fait que Kitty réussisse à invoquer un démon alors que normalement ceux qui en sont potentiellement capables sont éduqués comme magiciens dès leur enfance. Cela brise un peu les règles de l'univers comme on les a apprises, et personne ne semble en tirer des conclusions)
8/10
Progression : 99/52
"Risques de lecture" : Aila et la magie des fées, Le jour des corneilles, The Dream Years -> 42/26
Bingo_livres : 14/25