flo_nelja

azalee_calypso. Attention, toutes les histoires sont susceptibles de contenir des éléments dérangeants. Histoires d'horreur, tout ça.

Titre : Ma fille la mort
Fandom et personnages : Marvel movieverse + mythologie grecque, Loki et Hel, pour

ishime
Rating et avertissements : PG-13, mentions de torture et de mort

"Tu es une illusion, n'est-ce pas ?" demande Loki quand il voit Hel venir à lui. Ce ne serait pas la première fois. Les brèves pauses dans les tortures que lui font subir ses geôliers sont un embrouillaminis d'euphorie et de douleurs diffuses, et ont eu de pires effets sur lui.

"Ils te gardent en vie exprès." murmure-t-elle, un mélange de dégoût et d'admiration tout juste lisibles sur son visage.

"Je commence à douter. Je croyais que tu n'étais pas réelle, mais même dans l'état où je suis, mes hallucinations seraient capables de ne pas souligner les évidences, n'est-ce pas ?"

Hel ne s'offense pas. Elle ne s'offense jamais de rien. Mais elle se met à genoux, à la hauteur de Loki enchaîné, et murmure "Viens avec moi."

"Si tu as un vaisseau spatial, ce sera avec plaisir."

"Tu sais ce que je dis." Elle se fait presssante. "Père, je n'ai même pas le droit de faire cela, mais s'il te plait. Embrasse mon front, rejoins-moi."

"Ne peux-tu pas prendre tous ceux qui habitent ce vaisseau, plutôt ?"

Elle répond d'un ton de regret "Je ne suis pas leur mort. Leur monde n'est pas le mien."

Et Loki pourrait hurler, car il aime sa fille, vraiment, élégante et plus honnête que tous les Asgardiens le sont, il le sait maintenant. Mais a-t-elle besoin de ranger par elle-même un pouvoir potentiellement illimité dans une petite boîte ? Loki ne commettrait pas une telle erreur. Loki...

Loki commet d'autres erreurs, c'est pour cela qu'il est là.

"Je t'aime." murmure-t-elle encore. Mais elle ne le touche pas, elle lui laisse faire le choix de sa propre perte, quelle charmante attention pour une déesse de la mort. "Nous - tes enfants - nous sommes les seuls qui t'aimons vraiment."

C'est cruel et froid - c'est pour cela que Loki l'aime, vraiment - et probablement vrai. Il essaie de ne plus penser à Odin, à Thor, mais leur image refuse de s'effacer, se distord plutôt.

"Je me moque de l'amour." dit-il. "J'ai une vengeance à prendre."

"Je peux comprendre cela."

Elle ne comprend pas suffisamment pourtant, car elle reste encore plusieurs minutes, les yeux fermés, à attendre un baiser paternel qu'elle ne recevra pas.

Je ne te rejoindrai que quand je ne pourrai pas faire autrement, pense Loki. Mais en attendant, ma chère enfant, je serai à nouveau le chaos qui règne dans l'univers. Cette désagréable position n'est que temporaire.

Et alors, charmante reine de l'enfer, je t'enverrai plus de cadeaux qu'aucun enfant n'en a jamais reçu.

Titre : Victoire
Fandom et personnages : Les promesses de l'ombre/Eastern Promises, Kirill/Nikolaï, pour

andersandrew
Rating et avertissements : R, description de viol passé, très malsain

Kirill marche d'un pas vacillant, les yeux baissés, sans oser regarder Nikolai dans les yeux. La gueule de bois ne joue qu'un faible rôle dans son désarroi. Nikolai refuse de jouer le jeu et le fixe d'un regard implacable qui semble le brûler.

Il lui accorde la pitié minuscule d'être celui qui entame la conversation. "Hier... hier, tu n'as pas été un bon ami, Kirill."

C'est bien maigre comme reproche pour un "ami" qui, la veille, ivre fou, est venu le plaquer contre un mur et frotter son érection contre lui en balbutiant des mots d'amour et de mépris, sans tenir le moindre compte de ses protestations, de ses avertissements, de ses refus.

"Je suis désolée, Nikolaï, tellement désolé." dit Kirill d'une voix tremblante et dissonnante.

Puis il se jette à ses genoux, et ceci est tellement incongru que Nikolaï le soupçonne d'être ivre à nouveau. Ses facultés de calcul un instant perdues, il ne peut réagir qu'en lui assénant un coup de pied vicieux sur l'épaule ; mais Kirill, rejeté en arrière, revient en rampant, enlace sa jambe de ses bras, embrasse sa chaussure, murmure "Pardonne-moi."

L'esprit logique de Nikolaï se réveille lentement, essaie de déterminer s'il a vraiment rendu un chef de la mafia assez honteux de ses actes pour se traîner à ses pieds, ou si Kirill déraisonne tellement il a peur de le perdre, ou si là encore il tire une satisfaction sexuelle perverse et peut-être inconsciencte à s'humilier en rampant. C'est peut-être les trois à la fois. Si Nikolaï avait pour lui l'affection qu'il feint, cela ferait sans doute une différence.

D'un autre côté, s'il s'en souciait même un peu, s'il ne prévoyait pas de broyer son empire, sa vie et son coeur, alors oui, ses sentiments seraient probablement mis à vif par les violences de la veille, Kirill arrachant ses vêtements, empoignant ses cheveux, dévorant ses lèvres à les faire saigner. Il joue donc sur cette aspect-là. "Je le voudrais, Kirill. Au nom de notre amitié, au nom de notre histoire. Mais je ne sais pas si je peux."

Il y a des larmes dans les yeux de Kirill maintenant, qui roulent sur ses joues ; Nikolaï constate abstraitement qu'il les essuie sur son pantalon, toujours impudent même quand il s'humilie comme un chien. "Je t'en prie. Je ferai tout ce que tu veux. Je t'offrirai tout ce que tu demanderas."

Et la vérité est tout aurait pu se passer différemment hier. Kirill n'était pas armé ; Nikolaï, sobre, aurait pu le maîtriser facilement, pour son propre bien, aurait-il dit. Ou bien au point où il en est, engouffré dans cette mission d'infiltration qui dévore lentement son âme, il aurait pu consentir, offrir à Kirill des sentiments feints et un plaisir mutuel.

Mais il ne l'a pas fait, parce qu'il a tout à perdre. S'il consentait, Kirill, toujours homophobe, perdrait tout son respect et en viendrait à le haïr presque autant qu'il se hait lui-même, après une euphorie trop fragile et trop vite passée. Et s'il s'était défendu suffisamment fort... il y aurait moins de culpabilité, plus de ressentiment ; Nikolaï peut donner toutes les apparences de s'être fait violenter, mais il sait bien que son pouvoir ne sera jamais aussi grand que de cette façon, maintenant.

"Ne refais plus jamais cela." dit-il d'un ton dur, tout en tendant la main en signe de paix. Kirill la saisit, la serre, éperdu, avant de se relever.

"Je ne supporterais pas de te perdre."

"Pas de ça." répond Nikolaï. "Comporte-toi en homme. Tiens tes promesses." Et comme il ne doit pas aller trop loin non plus - Kirill est le maître ici, n'est-ce pas ? - il lui accorde un sourire mince et tourmenté.

"Tout ce que tu voudras." répète Kirill, et Nikolaï croit entendre les ailes de la victoire battre au-dessus de sa tête.

Titre : Les jolis cauchemars
Fandom et personnages : Buffy contre les vampires, Ethan/Giles, pour

petite_laitue
Rating et avertissements : PG-13 pour violence et manipulation mentale

Ethan a un amour particulier pour les grandes crises. Celles qui explosent largement, en profondeur, à tel point que même s'il se retrouve pris dedans, il est certain que cela en touchera bien d'autres que lui, et ceci est une consolation à oublier tous les effets négatifs. Il en a déjà offert quelques-unes en cadeau à ce vieux Ripper, si cela touche la ville de Sunnydale en entier c'est bien plus amusant, et si cela devait toucher le pays entier ou plus, eh bien, encore plus de chaos pour tout le monde !

Mais parfois, il se sent d'humeur pour quelque chose de plus subtil, de plus personnel, où le monde sera si peu malmené que personne ne pourra même jurer qu'il est arrivé quelque chose.

Rêve de moi. murmure-t-il au cercle magique, au feu, à la mèche de cheveux de Giles, du temps où ils étaient bruns encore, qu'il a gardée, juste pour ses occasions-là, jurerait-il devant tous les seigneurs du chaos.

Ce ne sera une nuit agréable pour personne, bien entendu. Ethan ne fricote pas tellement avec les esprits des beaux rêves. Ceux des cauchemars lui doivent tellement plus. Et puis il y a les raisons évidentes : cela se passe dans l'inconscient de Ripper, qui est un endroit si violent, si sombre, quand il ne peut plus faire semblant.

Du moins, Ethan fait en sorte qu'il soit ce lui qui ne puisse plus faire semblant. Et c'est une gloire, l'agressivité de Ripper dans ce cas, les violences qu'il est capable de lui infliger - ce n'est pas comme dans le vrai monde, Ethan est capable d'en étouffer la douleur, d'en ressentir juste un lointain écho qui résonne dans ses os comme une cloche qui appelle les fidèles à la messe noire, et même si cela faisait plus mal, il sait qu'il a décidé cela, et qu'est la douleur devant cette délicieuse sensation de contrôle secret ?

Ce n'est que quand Ripper en a fini avec lui qu'il laisse le rêve glisser dans le temps, rappeler au rêveur quels furent ses derniers choix. Et bien sûr, c'est Ethan qui a lancé le sort. Il pourrait faire en sorte que Ripper soit horrifié par ce qu'il lui a fait subir. Ou qu'il ne le soit absolument pas, tout à sa satisfaction sadique.

Mais il peut bien laisser toute sa liberté à l'esprit de Ripper pour cette dernière réalisation, juste avant le réveil.

Parce qu'Ethan gagne toujours, que ce soit l'un ou l'autre.