flo_nelja: (Raul/Daedalus)
flo_nelja ([personal profile] flo_nelja) wrote2010-02-07 12:02 pm

Petits plaisirs personnels en fiction

Idée prise à [livejournal.com profile] kindkit et [livejournal.com profile] stunt_muppet, de faire la liste des kinks (pas forcément sexuels) que l'on apprécie en fiction. Hum, c'est difficile de séparer les "kinks" des éléments que j'aime en général (j'ai déjà une liste qui inclut les deux dans un post fixe), mais on va dire que c'est un amour... plus intense et irrationnel.



Narrative Kinks
- Réécritures ou parallèles mythologiques
- Collaborations efficaces
- Plans brillants et bien préparés
- Rivalités intellectuelles, duels de manipulation ou de clairvoyance
- Univers avec du surnaturel, mais sans bashing de la logique et de la science
- Pacte avec le diable, littéral ou symbolique ; chute, corruption de l'innocence
- Histoires/phrases qu'on lit très différemment à seconde lecture
- Rêves
- Tragédies personnelles, sacrifices héroïques
- Influences mentales
- Démolition du quatrième mur
- Cryptozoologie ou autres créatures étranges

Character Kinks
- Geeks et scientifiques
- Personnages un peu "aliens" ou dans l'espace, Cloud Cuckoo Landers, discours surréalistes
- Tricksters
- Personnages idéalistes mais rationnels
- Idéalistes confrontés à la tentation/l'obligation de se salir les mains
- Personnages intelligents et/ou hautement compétents dans leur domaine
- Personnages non-humains à la psychologie différente

Relationship Kinks
- Romances entre deux personnages dans des camps opposés, opposition entre amour et devoir
- Homosexualité, ou "inversion" des rôles sexuels dans un couple hétérosexuel
- Amour ou désir obsessionnel mais réprimé ; culpabilité ; frustration
- Relations (amoureuses/amitié/famille) basées sur une communauté d'esprit (centres d'intérêt communs/compréhension)
- Relations de "frères d'armes" qui deviennent romantiques
- Couples établis stables et heureux, surtout s'ils vivent des aventures ensemble
- Romances entre espèces différentes
- Relations d'amitié sans UST entre un homme et une femme

Kink Kinks
- Jeux de pouvoir (bdsm, manipulation, topping from the bottom, contrôle mental)
- Xenokink (utilisation sexuelle de super-pouvoirs, magie ou weird science ; espèces non-humaines)
- Thèmes religieux (interdits religieux, adoration, prières, blasphème)

[identity profile] flo-nelja.livejournal.com 2010-02-07 10:27 pm (UTC)(link)
Merci !
(Et yay, Diderot)

Hum, dans Princess Tutu c'est beaucoup plus ambigu. Dans la plus grande partie de l'histoire, ils font interagir la fiction et un niveau "supérieur" de fiction, qui est l'histoire de Drosselmeyer, et ça brise la quatrième mur de façon "interne". Souvent, un double sens peut être lu comme quoi en fait ils font interagir leur histoire et le monde du lecteur, mais ce n'est qu'un double sens, qui peut interroger le lecteur sur la nature de la fiction, mais n'est pas non plus de la lucidité totale de la part des personnages. Le seul moment qui fait clairement et sans ambiguité référence au monde du spectateur est la dernière réplique de Drosselmeyer, qui est, pour moi, du comique.

Pour Umineko, tu parles de la série télé, ou du jeu ? Parce que je ne joue pas à des jeux video. La série télé, elle, est dans ma liste de choses à voir à long terme, mais, pour des raisons que je n'arrive pas à me rappeler, je me suis persuadée que je devrais voir la saison 2 d'Higurashi avant (et le pote avec qui je dois les voir a très peu de temps libre ces temps-ci)

[identity profile] cassidy-b.livejournal.com 2010-02-11 10:13 pm (UTC)(link)
(oups, j'avais oublié de répondre, mea culpa ^^,)


Pour Princess Tutu, je pensais effectivement au récit interne ; il y avait notamment une phrase d'Edel qui mettait clairement en évidence le lien entre le monde de Drosselmeyer et le monde « réel », prononcée lorsqu'elle proposait à Ahiru de lui rendre son pendentif (je fais de tête, donc je peux potentiellement mal me souvenir, la série est une de celles que je dois revoir) : « il relie la fille au canard, la réalité et l'histoire ». Et puis on rappelait assez souvent le rôle de « personnages » des protagonistes, il y avait les marionnettes du monde de Drosselmeyer (et de manière général, les mécanismes)... c'est pour ça qu'après avoir pensé théâtre, j'ai tout de suite pensé à Princess Tutu : le monde de Drosselmeyer m'évoque des coulisses, Drosselmeyer se revendique auteur (quasiment auteur-metteur en scène, avec son obsession pour la « tragédie ») et la ville est presque une « scène » (espace clôt où se déroule la fiction, séparé physiquement de la réalité/du reste du monde, soumis à des règles qui lui sont propres).
Sinon, je suis d'accord : la dernière réplique de Drosselmeyer était clairement sur le mode de l'hypothèse, et il ne se considérait pas comme « personnage » avant ça, donc, pas de rupture du mur à ce niveau ^^

(pour des vrais cassages de quatrième mur, il me semble qu'Excel Saga brisait franchement celui qui séparait fiction/spectateur et à longueur d'épisode, mais je n'en ai vu que quelques uns et ça remonte à avant la diffusion de Noir sur la 4, donc, un nombre d'années qui m'effraie un peu – je n'ai pas de moment précis de la série en tête).


Pour Umineko, yup, c'est effecivement mieux de voir Higurashi Kai avant (et même, Rei, la série des 5 OAV post-Kai, surtout les trois OAV centraux). Ça n'est pas qu'Umineko soit une « suite » d'Higurashi, mais... il y a quelques personnages qui peuvent te spoiler sur Higurashi Kai, et, surtout, on ne peut pas comprendre pourquoi la présence et le statut de ces personnages soulève autant de questionnements sans avoir fini Higurashi (ce ne sont pas les mêmes, ça relève plus de l'intertextualité / les liens entre les deux séries). Higurashi était sous-titré « When They Cry », Higurashi Kai « When They Cry 2 », et on passe à WTC 3 avec Umineko et WTC 4 avec Umineko Chiru, donc, ça prouve bien que les auteurs avaient un « ordre » en tête ^^
En fait, pour Higurashi comme pour Umineko, on dit "jeu" parce que c'est sur ordinateur ; mais c'est un roman conceptuel. Des sprites, des musiques, du texte ; pas de choix à faire, pas de déroulements alternatifs, la seule action concrète du lecteur consiste à faire défiler le texte comme on tournerait les pages d'un livre. Je suis particulièrement attachée au format papier, de manière général, mais là, j'ai vraiment été conquise.
L'anime, errrh... on sent que le studio s'est régulièrement planté. Caractérisations quasi-inexistantes, rush (faire rentrer quatre arcs en 26 épisodes), manque d'émotion, fanservice vraiment gratuit et assez insupportable sur le long terme, mauvais choix concernant les musiques de fond... j'avais plutôt beaucoup apprécié, au début, parce que je ne connaissais pas le support de base et que ça me semblait scénaristiquement très prometteur, mais j'ai radicalement changé d'avis une fois que j'ai goûté aux sounds novels... Enfin, y'a des moments chouettement animés, les moments où les pistes musicales sont bien choisies sont faits d'amour, et les doubleurs sont absolument géniaux ! Mais comparé aux sound novels, je me suis sentie réellement flouée (les épisodes 24 et 26 sont en plus une véritable catastrophe, ce qui ne laissait pas un bon goût à la fin ^^,). Le côté positif, c'est que l'exposition est en vérité extrêmement longue (tout l'arc I, ce qui dans l'adaptation fait les cinq premiers épisodes), donc on voit plus rapidement quel est le véritable enjeu de la série.


(et sinon, merci aussi, j'ai appris quelque chose pour les « mèmes » ! Je sais maintenant pourquoi il faut mettre l'accent ^^)

[identity profile] flo-nelja.livejournal.com 2010-02-11 10:26 pm (UTC)(link)
Bon, j'ai bien aimé la première saison d'Higurashi, moi - même si je veux bien que comme dans beaucoup d'adaptations, on perde.

Tiens, je pensais qu'il y avait quand même quelques choix à faire et plusieurs fins différentes ! Je dois confondre avec d'autres "jeux" du même studio...


Et sinon, Excel Saga, oui, je n'y pensais pas, mais très régulièrement. ^^

Et yay ! Plus il y a des gens qui savent pour les mèmes, mieux c'est !

[identity profile] cassidy-b.livejournal.com 2010-02-11 11:16 pm (UTC)(link)
07th Expansion n'a créé qu'Higurashi et Umineko ^^ Ce qui te fait penser à des fins alternatives, c'est peut-être le changement de focalisation, avec par exemple l'arc sur Mion/Shion ? C'est moins clair avec l'adaptation animée, mais dans ce cas, la première "version" (narrée par Keiichi) fait partie d'Higurashi, la "seconde", celle d'Higurashi Kai (les arcs "réponses"), dans la source.

Oh, j'ai beaucoup aimé l'anime d'Higurashi ! Le seul "reproche" que je peux faire à la première saison, c'est d'avoir un peu porté atteinte à l'aspect mystère ; normalement, c'est une enquête aussi du côté du lecteur, avec des indices disséminés dans des morceaux plus annodins-mais-pas-inutiles non plus. Dans l'anime, le lecteur perd un peu de sa part active (son travail de réflexion) ; on ne peut pas le "résoudre". Si je me souviens bien, la première saison recoupe les six premiers arcs (les 4 d'Higurashi + les deux premiers de Kai) ; le rythme de la deuxième saison est beaucoup plus lent (il ne couvre que les deux derniers), avec quelques épisodes rajoutés à la demande de l'auteur (enfin, le scénariste) pour aider à la compréhension, justement, et donner certaines des informations manquantes.
On perd de l'aspect mystère, mais l'anime a su se créer une ambiance et une atmosphère qu'il n'aurait peut-être pas réussi à s'offrir sinon, donc même après avoir entamé les sound novels, je ne considère pas ça comme un mal ^^

Le problème avec l'anime d'Umineko, c'est aussi qu'il y a eu Higurashi avant : c'est le studio DEEN qui a adapté dans les deux cas, et il a eu tendance à reprendre des formules qui marchaient (les creepy faces, les gros plans sur les regards, pour des choses très concrètes) alors qu'elles n'étaient pas présentes à la base, mais, surtout, ne se justifiaient pas. Du coup, au lieu d'apporter, ça exaspère un peu en donnant un air de déjà vu... Et pour l'aspect mystère, là aussi, on lui porte des coups mortels (ce qui frustre d'autant plus qu'ils avaient déjà fait l'erreur, justement).